Une compacte sportive au quotidien

Pour tenir ses rivales en respect, la nouvelle Mégane RS s’est affûtée comme jamais. Pour la première fois sur le segment des sportives compactes, elle propose quatre roues directrices, un système qui permet de braquer légèrement les roues arrière pour améliorer le comportement routier. Elle adopte aussi en primeur des amortisseurs à butées hydrauliques qui améliorent le confort en usage quotidien.

Sous le capot de cette Mégane RS, aux voies élargies, se cache le même moteur que sur la dernière Alpine mais il est ici un peu plus puissant : 280 ch. En mode neutre et confort, le quatre cylindres met la sourdine et se conduit comme une vraie Grand Tourisme. Enfoncer la touche sport libère les vocalises dont le son est nettement plus crédible qu’à bord d’une Peugeot 308 GTI, raffermit la direction et rend plus vive la pédale d’accélérateur. La boîte auto EDC lisse un peu le caractère de cette mécanique de sorte qu’on ne sent pas vraiment de creux avant le gros coup de pied aux fesses qui arrive vers les 2.500 tours. Elle égrène ses rapports à bas régimes et en douceur tandis que la suspension avale les bosses dans un bon confort. Le turbo souffle fort et les 390 Nm de couple sont bien présents.

La Mégane RS fait honneur à son blason en se montrant incisive au braquage, réactive du train arrière au lever du pied pour aider à tourner et jamais brutale aux limites d’adhérence. La voiture vire à plat, sans s’affaisser sur les appuis dans les virages. Et cela, au volant de la version ” civilisée “, dotée du châssis Sport. Les sportifs pur jus opteront sans doute pour le châssis Cup, plus ferme. Bel espace aux jambes, sièges légèrement creusés, cette Mégane RS fera trembler les familiales !