Un circuit européen de dimension mondiale

L'Anglais Justin Rose, n°1 mondial, joue à la fois sur les circuits européen et américain. © isopix

La Terre est ronde comme une balle de golf. Le calen- drier 2019 de l’European Tour en est la plus belle preuve avec, au menu, 48 tournois éparpillés dans 31 pays répartis sur cinq continents. Lors de sa création en 1972, seuls 20 tournois étaient au programme du circuit européen. Treize avaient lieu en Grande-Bretagne et les autres se disputaient en France, Allemagne, Espagne, Italie, Suisse et aux Pays-Bas. Au fil des ans, l’European Tour est largement sorti de ses frontières. L’Open de Tunisie a, dès 1982, montré l’exemple. Aujourd’hui, plus de la moitié des épreuves se disputent en dehors du Vieux Continent, notamment en Afrique du Sud, en Australie, en Chine et, bien sûr, dans les Emirats arabes unis !

Le PGA Tour américain reste le plus important. Mais l’écart se réduit.

Certes, le PGA Tour américain reste, de loin, le circuit le plus important, à la fois sur les plans sportif et financier. Mais l’European Tour a pris une nouvelle dimension grâce notamment aux tournois Rolex Serie (Abou Dhabi, Irlande, Ecosse, Italie, Turquie, Afrique du Sud) et au concept de la Race to Dubaï, équivalent de l’ancien Ordre du mérite et véritable jackpot pour les stars du circuit.

Pour l’heure, le PGA Tour et l’European Tour cohabitent pacifiquement mais de façon hybride. Les quatre tournois du Grand Chelem et les quatre manches des championnats du monde WGC font d’ailleurs partie des deux calendriers.

Dans les années 1980-1990, les meilleurs joueurs américains regardaient de haut leurs homologues européens. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, comme en témoignent les derniers résultats de la Ryder Cup. Par la puissance de ses sponsors – presque toutes les grandes sociétés cotées à Wall Street parrainent l’un ou l’autre tournoi – et par la qualité de son organisation et de ses parcours, le circuit américain reste l’incontestable référence. Boostés par des audiences télévisées très élevées, la plupart des tournois du PGA Tour proposent des prize money dépassant les 7 millions de dollars, là où on n’en comptabilise que quelques-uns à ce tarif en Europe. Mais, grâce à son expansion territoriale et à sa professionnalisation, l’European Tour a pris du galon et est promis à un bel avenir. Du coup, certains imaginent, à plus ou moins long terme, une sorte de fusion avec la création d’un seul circuit planétaire, sorte de Champions League du golf. Il permettrait à tous les meilleurs joueurs mondiaux de se retrouver, tout au long de l’année, lors des mêmes tournois avec, pour le public, une meilleure lisibilité. Actuellement, les ténors du swing européen se partagent entre les deux circuits. Et ce n’est pas l’idéal. Wait and see ?

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