Trois Gazelles épinglées

Jean-Noël Tilman (Tilman) © PG

Cette année, outre les trois Gazelles ambassadrices, nous mettons également à l’honneur dans chaque catégorie une Gazelle qui témoigne du dynamisme et de la diversité de sa province. Pour la province de Namur, nous avons sélectionné Tilman (grande), Macors (moyenne) et Universem (petite).

Tilman

Implanté à Baillonville, le laboratoire de phytothérapie enregistre depuis 20 ans une croissance régulière qu’il entend, dans les années qui viennent, orienter davantage à l’international.

Quand Jean-Noël Tilman reprend en 1984 la direction du laboratoire fondé par son père Lucien en 1956 à Durbuy, celui-ci est réputé pour ses tisanes ardennaises. A côté de ces dernières, va s’ajouter progressivement une gamme de produits de phytothérapie sous différentes formes (gélules, comprimés, sirops, crèmes, sprays, etc.). Depuis cette époque, Tilman connaît une croissance annuelle qui tourne autour de 15 %. Ces cinq dernières années n’ont pas dérogé à cette remarquable progression.

Entre 2012 et 2016, elle a vu son chiffre d’affaires progresser de 17,5 à plus de 30 millions d’euros. En 2017, la croissance a été légèrement moindre mais la société familiale namuroise devrait clore son exercice à hauteur de 33,6 millions d’euros. Elle emploie aujourd’hui 180 personnes. Ces bons résultats lui ont permis de s’imposer comme le leader sur le marché belge de la phytothérapie. Une position qu’elle entend consolider tout en partant à la conquête de l’international.

” Nous disposons encore d’un potentiel de croissance sur le marché belge, souligne Jean-Noël Tilman, administrateur délégué. En mettant l’accent sur l’innovation qui nous permet de lancer régulièrement de nouveaux produits sur le marché. Mais il est clair que notre croissance future passera par l’exportation. Actuellement, elle représente 25 % de notre chiffre d’affaires. Nous sommes déjà présents dans une trentaine de pays. L’objectif que nous avons fixé pour 2030 est d’inverser les pourcentages et de réaliser 75 % à l’export et 25 % en Belgique. ” Dans un premier temps, Tilman vise le marché français où elle compte ouvrir d’ici deux ans une filiale commerciale.

Nous avons pour objectif de réaliser 75 % de notre chiffre d’affaires à l’international en 2030. Avec pour première étape le marché français. ” – Jean-Noël Tilman (Tilman)

En 1998, elle a déménagé à Baillonville dans un bâtiment et s’est dotée d’outils de production modernes et performants qui lui ont permis de croître tout en répondant aux normes de plus en plus strictes dans son secteur. Elle dispose ici encore de possibilités d’agrandir ses installations et donc de poursuivre son développement.

Jean-Noël Tilman ambitionne de continuer à faire grandir son entreprise tout en lui conservant son caractère familial. La troisième génération – ses deux fils aînés – l’a d’ailleurs rejoint en 2016 dans ce but.

Macors

Entreprise générale de construction, rénovation et transformation, Macors possède sa propre menuiserie qui lui permet de réaliser des ouvrages sur mesure tant en intérieur qu’en extérieur.

Basée à Hamois, Macors n’a jamais cherché la croissance. Le chiffre d’affaires a crû parallèlement à la réputation de l’entreprise qui présente la particularité de disposer de sa propre menuiserie. ” Nous ne pouvons pas concurrencer les produits standards, explique Gérard Sevrin, directeur général. Pour continuer à exister et progresser, il faut se différencier et nous avons donc privilégié le sur-mesure. Cela nous a permis de décrocher de belles commandes, notamment pour la restauration de châteaux. Et comme nos clients sont satisfaits de la qualité de notre travail, le bouche à oreille joue en notre faveur et nous permet de nous développer à notre rythme. ”

Gérard Sevrin (Macors)
Gérard Sevrin (Macors)© PG

L’entreprise ne se limite pas à la rénovation, elle est également active dans la construction. Elle construit actuellement un immeuble de 45 appartements à Ciney et prochainement un autre immeuble à Namur. Macors se distingue également sur le marché en n’utilisant que de la main-d’oeuvre locale. C’est le credo du directeur général : ” Si nous voulons que nos jeunes aient un avenir dans ce pays, il ne faut pas penser à court terme et ne voir que les gains financiers immédiats. Notre objectif est de former les jeunes dans le but de les garder et de pouvoir proposer à nos clients des prestations de qualité “.

Aujourd’hui, Macors emploie 67 personnes et a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros contre 9 en 2012. Elle est principalement active localement, mais ses chantiers l’amènent régulièrement dans le Brabant wallon et aux portes de Bruxelles. Sa réputation dépassant les frontières, on a déjà fait appel à ses services pour travailler en France. Toutefois, avant de songer à ouvrir une filiale à l’étranger, elle entend continuer à investir dans la formation de ses équipes ainsi que dans la modélisation en 3D des bâtiments avec le process BIM ( Building Information Modeling) qui permet d’anticiper nombre de problèmes et ainsi réduire les coûts. Last but not least, Macors accueille aussi chaque année un artiste en résidence et organise des expositions d’art contemporain dans ses locaux. ” Cela crée un véritable échange entre les artistes et nos équipes et stimule la créativité de ces dernières “, conclut le directeur général.

Nous avons fait le pari d’employer une main-d’oeuvre locale que nous formons afin de les conserver et de proposer des prestations de qualité à nos clients. ” – Gérard Sevrin (Macors)

Universem

Société de consultance stratégique et opérationnelle en marketing digital fondée en 2007, Universem compte aujourd’hui une trentaine de collaborateurs à Gembloux, Bruxelles et Paris.

“Bous sommes actifs dans le search analytics, explique Simon-Pierre Breuls, marketing director. Universem est spécialisée dans l’optimisation de trafic et l’acquisition de clients sur les sites internet et les applications mobiles des entreprises. Nous concevons et implémentons des stratégies combinant le référencement, la publicité sur les réseaux sociaux, le content marketing et le web analytics. ” La clientèle d’Universem s’échelonne de la PME à la grande entreprise. Parmi ses références, on peut pointer Degroof Petercam, AXA, Exki, Proximus, Camber, Stûv, Maniet ou encore SAN Mazuin. Fin 2017, elle a également ajouté Tom&Co et Nespresso à son portefeuille.

Simon-Pierre Breuls (Universem)
Simon-Pierre Breuls (Universem)© Johanna de Tessieres

L’année dernière s’est d’ailleurs révélée un excellent cru pour la société dont le siège social est situé au parc scientifique Créalys aux Isnes (Gembloux). Elle a achevé l’exercice avec une marge brute de plus de 1,5 million d’euros contre 114.000 euros en 2012. L’emploi a également connu une belle progression puisque que l’effectif a doublé entre 2016 et 2017 et s’élève actuellement à 32 collaborateurs. ” Nos équipes se répartissent à parts égales entre Gembloux et Bruxelles, précise Simon-Pierre Breuls. Par ailleurs, nous venons d’ouvrir un bureau à Paris qui compte déjà une personne et nous allons engager une seconde prochainement. ”

Un premier pas à l’international qui ne lui fait pas dédaigner le marché belge où elle occupe une position de leader. Et où subsiste surtout un beau potentiel de croissance, notamment en Flandre ainsi qu’auprès de nombreuses sociétés qui n’ont pas encore intégré le marketing digital dans leur stratégie. ” Ces derniers mois, nous avons mis en place les structures, les outils et le management qui vont nous permettre de poursuivre et amplifier notre croissance, ajoute le marketing director. A terme, nous pourrons atteindre une cinquantaine de collaborateurs en Belgique, et dans l’avenir une centaine, en ajoutant l’international. ” De beaux objectifs en perspective pour cette entreprise fondée il y à 10 ans à Namur par trois étudiants – Simon-Pierre Breuls, Hubert de Cartier et Sébastien François – qui sont toujours aux commandes aujourd’hui.

Nous avons mis en place les structures, les outils et le management qui vont nous permettre de poursuivre et amplifier notre croissance tant en Belgique qu’à l’international. ” – Simon-Pierre Breuls (Universem)

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