Tiger is back !

A 42 ans, le " Tigre " semble prêt pour une deuxième carrière. © REUTERS

Cette fois, le doute n’est plus permis : Tiger is back ! En terminant à la deuxième place du Valspar Championship, à un coup de l’Anglais Paul Casey, l’ancien n°1 mondial a affiché haut et fort ses ambitions, confirmant sa renaissance au plus haut niveau.

Depuis sa dernière victoire en Grand Chelem, lors de l’US Open de 2008, le Tigre a collectionné les malheurs. Tout a commencé, en 2009, avec les révélations sur ses infidélités conjugales. Icône exemplaire aux yeux de l’Amérique, il chuta, en quelques semaines, du haut de son piédestal, victime d’un véritable lynchage médiatique. Obligé de présenter ses excuses à l’Amérique pudibonde, il fut même invité à suivre une cure de désintoxication sexuelle avant de reprendre le chemin des fairways !

Hélas ! , aux soucis sentimentaux s’ajoutèrent rapidement les pépins physiques. Martyrisé par de nombreux et inutiles changements de swings, son corps l’abandonna sans prévenir avec, en toile de fond, plusieurs opérations au dos et aux genoux. Le début d’un véritable calvaire. En 2013, il retrouva, un moment, son meilleur niveau. Mais c’était pour mieux retomber, au propre comme au figuré. On crut même à la fin définitive de sa carrière lorsqu’en mai dernier, son arrestation sur une route de Floride défraya toutes les chroniques. Retrouvé hagard au volant de sa voiture, incapable d’articuler correctement, il faisait peine à voir sur les images qui tournaient en boucle sur les réseaux sociaux. Heureusement, l’enquête décréta qu’il était sous l’emprise d’antidépresseurs et non de drogue ou d’alcool.

C’est le propre de tous les champions de repousser leurs propres limites.

Et si cet épisode dramatique avait donné le signal à une véritable renaissance ? A une sorte de déclic dans son corps et dans sa tête. Une chose est sûre : à 42 ans, Tiger semble désormais métamorphosé. Libéré de toute douleur physique, il a aussi retrouvé son meilleur niveau. Et, surtout, le sourire. On le sent à nouveau bien dans sa peau, heureux de vivre et de jouer. Certes, l’homme aux 14 Majors n’a sans doute pas (encore) récupéré le niveau qui lui avait permis, au début des années 2000, de pulvériser tous les records. Mais ses drives partent à plus de 300 yards, ses approches sont d’une précision chirurgicale et ses putts millimétrés. Et surtout, le héros black des greens semble avoir exorcisé tous ses vieux démons. Un peu comme si une deuxième carrière commençait !

Lorsqu’on lui demande s’il ne regrette pas d’avoir, un moment, poussé son corps trop loin dans l’effort, il répond : ” C’est le propre de tous les champions de repousser leurs propres limites, d’aller au-delà de la douleur, de passer par des moments que d’autres ne seraient pas prêts à vivre “. Tout est dit. Woods a récupéré son âme de guerrier, sa rage de vaincre et il fixe déjà rendez-vous à ses détracteurs pour le prochain Masters, du 6 au 8 avril à Augusta !

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