Thierry Smits

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Dans ” WAW ” (We Are Woman), vous chorégraphiez 11 danseurs masculins qui, peu à peu, révèlent un côté féminin.

Mon spectacle précédent, ” Anima Ardens ” , était un spectacle très mâle, très masculin : après une prestation en France en 2016, j’ai proposé aux danseurs de travailler la femme qui est en eux. Et puis, on a pensé la dramaturgie en imaginant partir d’un stéréotype masculin – une équipe de foot – et d’aller vers une communauté de femmes, de sorcières un peu alternatives. Tout cela étant imaginé bien avant que je ne me rende compte que cela coïnciderait avec la Coupe du Monde !

Comment avez-vous conçu le spectacle ?

” WAW ” a été traité comme un jeu : on est dans le ludique, proche de la comédie musicale. Il y a un appel à venir fêter ensemble le sabbat, rituel qui se termine par neuf minutes de délire punk-rock comme si on voyait Pussy Riot, avec des ” filles ” désormais pleinement libérées.

Contrairement à ” Anima Ardens ” , celui-ci comporte peu de nu

Ce spectacle part de toute cette zone transgenre qui sème le trouble : chez les danseurs, il y a des hétéros comme des gays, et nous avons cultivé cette diversité en travaillant sur la femme intérieure de chacun. Il y a du dénudé en début du spectacle lorsque les hommes se déshabillent pour prendre une douche mais une fois en petite culotte féminine, il n’y a plus d’accent mis sur la nudité. C’est un spectacle populaire et pas du tout intellectualisant même si on touche à la problématique des genres qui sème la confusion et le trouble. z

Jusqu’au 16 juin au Théâtre Varia à Bruxelles, www.varia.be

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