Splendeur québécoise

© PG

Il y a 10 ans, on découvrePierre Lapointe dans une grande salle de Montréal. Son spectacle Mutantès est alors un barnum spectaculaire, inspiré du Bowie des seventies, où le Québécois pilote la chorégraphie d’une douzaine de comédiens-chanteurs. Sa voix est puissante, limpide. Dans un genre radicalement différent, Lapointe a l’étoffe d’un Robert Charlebois, l’ancêtre fondateur de la pop locale. Une décennie et quelques albums plus tard – dont deux n°1 au Canada – la popularité de Pierre Lapointe reste étonnamment timide en Europe. Malgré un score négligeable dans les charts francophones belges – 189e place… – son disque de 2017, La science du coeur, est l’un des plus beaux de ces dernières années. Accompagné de cordes scintillantes, le dandysme sentimental exacerbé de Lapointe y raconte la vie après un crash amoureux dévastateur, d’où ces compositions signées d’une main visiblement endolorie. Il s’y adresse à son amant perdu via des mots sexués sans retenue ( Sais-tu vraiment qui tu es), notant combien sa génération est blessée ( Le retour d’un amour) , tout en célébrant une forme contagieuse de mélancolie ( Qu’il est honteux d’être humain). A ne pas manquer.

Le 11 avril à La Madeleine à Bruxelles, www.la-madeleine.be

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