Sous le dôme, la ruche

© RENAUD CALLEBAUT

Rien de plus hostile qu’une visite de chantier sous une pluie battante et un froid hivernal. Surtout quand La Seine musicale est enveloppée d’un voile mobile recouvert de 800 panneaux voltaïques, censé suivre la course du soleil… Les lieux, situés à l’ouest de Paris, s’apprêtent à ouvrir ses portes au public en avril prochain.

Financé par un partenariat public privé derrière lequel on trouve TF1 Entertainment (55%) et Sodexo (45%), leader mondial de la restauration d’entreprise, à hauteur de 50 millions d’euros sur un total de 170 millions, le complexe se veut le nec plus ultra de la technologie acoustique. A défaut de pouvoir juger, le jour de notre passage, de la qualité du son, on ouvre grand les yeux. En privilégiant le béton et la lumière transversale, l’architecte Shigeru Ban, spécialiste de l’habitat d’urgence, et son associé Jean de Gastines, ont voulu un lieu épuré à l’extrême, tout en lignes fuyantes, au risque de la froideur. A moins que cela ne soit qu’une mise en condition, au moment où l’on regagne le dôme et l’extraordinaire auditorium réservé aux concerts de musique classique. Intégralement réalisé avec des lattis de bois tressé, l’espace, rond et chaud, est d’une beauté à couper le souffle. On s’extasie même sur le plafond, une ruche composée de 1.100 structures alvéolaires, réalisées exclusivement avec des mandrins, ces tubes en carton qui servent aux architectes à glisser leur plan. Un chef-d’oeuvre du genre. A quand les premières réservations ?

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