Sept ans de silence

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En 2009, Denver découvre l’horreur dans le sous-sol de la maison de Jacky Seever, propriétaire de restaurants au quotidien des plus banal : 31 corps en sont déterrés, certains ne retrouveront jamais leur identité. Sept ans plus tard, alors que l’assassin croupit dans le couloir de la mort, de nouveaux meurtres laissent penser que l’affaire n’est pas close. La police s’est-elle trompée ? Est-on face à un sombre héritier du criminel ? Pour son premier roman, JoAnn Chaney trempe ses mains dans la noirceur du thriller hard boiled. Son histoire de serial killer peut paraître convenue. Mais l’auteure originaire du Colorado, décor de son histoire, déploie un talent certain en ce qui concerne ses personnages. Paul Hoskins, d’abord, celui qui a coffré Seever, désavoué par ses supérieurs depuis. Ralph Loren, son coéquipier de l’époque, esprit tordu vouant une drôle de fascination pour l’assassin. Et enfin, Sammie Peterson, ancienne journaliste du canard local et amante d’Hoskins, qui voit dans cette nouvelle affaire la possibilité de se refaire une plume et un nom. De ce trio auquel s’ajoute la figure crédule de Gloria, Chaney en retire une psychologie riche, parfois loin du politiquement correct et de l’Amérique habituellement prisée de la littérature et du cinéma. Sept ans de silence trace l’explosion d’une communauté, au quotidien morne, aux prises avec un esprit tordu. Certaines scènes ne manqueront pas de vous donner quelques frissons.

JoAnn Chaney, ” Sept ans de silence “, éditions Presses de la Cité, 416 pages, 21 euros.

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