Se diversifie dans le pétrole et le gaz

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Le groupe canadien de royalties et de streaming de métaux précieux a terminé l’exercice 2016 en beauté, avec un solide quatrième trimestre. Sur cette période, son chiffre d’affaires s’est accru de 28 % en rythme annuel, à 155,3 millions de dollars. Le cours moyen de l’or s’est élevé à 1218 dollars l’once. La moyenne annuelle atteint 1248 dollars l’once, une augmentation de 7,6 % par rapport à 2015 (1160 dollars).

La production vendue a progressé au quatrième trimestre de 14,7 %, à 121.910 onces d’équivalents or, tout juste sous le chiffre record du troisième trimestre (123.065 onces). Sur une base annuelle, on note une hausse de 29 %, à 464.383 onces d’équivalents or. Franco-Nevada attribue cette performance à l’importante contribution de trois transactions conclues au plus fort de la crise du marché des matières premières. En novembre 2014, les Canadiens ont acquis pour 648 millions de dollars de streams d’or et argent sur la mine Candelaria au Chili. Elle est la propriété à 80 % de Lundin Mining, qui a livré 71.378 onces d’équivalents or (15,4 % du total du groupe). En octobre 2015, le groupe a conclu un accord de streaming d’argent à hauteur de 610 millions de dollars avec Teck Resources sur la mine Antamina au Pérou, qui a produit 60.273 onces (13 % du total). Enfin, début 2015, un accord de streaming d’or et d’argent a été signé pour 500 millions de dollars avec Glencore sur la mine péruvienne d’Antapaccay, qui a livré 73.612 onces (15,9 % du total) en 2016.

Le cash-flow opérationnel apuré (EBITDA) s’est inscrit en hausse de 29,7 % au quatrième trimestre, à 122,2 millions de dollars ; en rythme annuel, il a progressé de 45,1 %, à 489,1 millions de dollars. Le bénéfice net apuré est ressorti à 42,9 millions de dollars ou 0,24 dollar par action ; en glissement annuel, à 164,6 millions de dollars. Franco-Nevada table pour cette année sur une production comprise entre 470.000 et 500.000 onces d’équivalents or. D’ici 2021, ce chiffre doit se hisser à 515.000 – 540.000 onces d’équivalents or, sous l’impulsion du lancement, à partir de fin 2018, de la mine de cuivre Cobre Panama de First Quantum, pour laquelle Franco-Nevada a un contrat de streaming d’argent et d’or pour 1 milliard de dollars.

Le groupe, qui n’a pas de dettes, disposait fin décembre de 253 millions de dollars de liquidités et d’une ligne de crédit inutilisée de 1,1 milliard de dollars. De quoi conclure aisément de nouvelles transactions. Le CEO David Harquail a d’ailleurs récemment annoncé vouloir investir jusqu’à 1 milliard de dollars dans les royalties sur le pétrole et le gaz. À la fin de l’an dernier, le groupe avait conclu un premier contrat pour 100 millions de dollars dans STACK, l’unique champ de gaz de schiste et de pétrole aux États-Unis à avoir vu le nombre de forages augmenter ces dernières années, et il en a signé tout récemment un deuxième, de 110 millions de dollars.

Conclusion

Dans le secteur, Franco-Nevada est incontournable. Même s’il ne conclut aucune nouvelle transaction, la croissance du groupe est assurée jusqu’en 2021. La direction, douée pour les remaniements stratégiques, choisit toujours très bien son moment. Pour la 10e fois consécutive, elle relèvera bientôt le dividende (rendement brut de 1,4 %). Le titre peut rester en portefeuille.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Paru sur initiedelabourse.be le 24 mars

FRANCO-NEVADA A PULVÉRISÉ TOUS SES RECORDS EN 2016.

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