Quatre éco-quartiers cités en exemple

est le premier éco-quartier à avoir vu le jour en Wallonie. © ARTAU, ALTIPLAN ET ATELIER DU SART TILMAN

1. Sart-Tilman, à Liège

C’est le premier éco-quartier wallon. Il est le fruit d’un partenariat public-privé mené par Thomas & Piron et la Ville de Liège. Sa troisième phase est en cours. Il comptera, à terme, 30 maisons, 47 appartements, 22 logements dits kangourou, une supérette, trois surfaces professionnelles, un restaurant et une maison de quartier. Parmi ses caractéristiques, on relève une consommation énergétique très faible (standard passif) et de nombreux espaces publics, permettant une intégration avec le bâti environnant. Les piétons sont prioritaires dans ce quartier où les véhicules ne peuvent dépasser les 5 km/h. La biodiversité est encouragée alors qu’une mixité sociale et intergénérationnelle est favorisée par le biais des logements. ” Nous avons tenté le pari du quartier durable pour ce projet et nous ne le regrettons pas, lance Aubry Lefebvre, administrateur chez Thomas & Piron. Il s’agit d’une réelle réussite, tant en termes de ventes et que d’aménagements. ”

2. I-Dyle à Genappe

Le consortium I-Dyle (Matexi) a remporté en février 2014 la procédure de dialogue compétitif mise en place par la Région wallonne pour reconvertir le site de l’ancienne sucrerie de Genappe en un quartier durable novateur. Quelque 264 logements (dont 20 % d’appartements) sont prévus dans la première phase qui s’étend sur un terrain vierge de 8,5 ha. Le projet fait office d’exemple pour le référentiel quartier durable. Le site de la sucrerie sera assaini et reconverti dans un second temps. ” L’idée est de proposer une nouvelle manière d’habiter aux futurs habitants “, expliquait il y a peu Gil Lavend’homme, responsable du projet pour Matexi. Ajoutons que les modes de mobilité doux seront mis en avant (un parking à vélos est prévu sur chaque parcelle) dans cet éco-quartier, qu’une coulée verte piétonne structurera le site et permettra, à terme, de rejoindre la sucrerie. Potagers et vergers collectifs seront également présents. Sont également prévus ultérieurement l’aménagement d’une école secondaire, de 30 ha dédiés aux artisans et PME et de 500 logements supplémentaires.

3. Tivoli Greencity, à Laeken

Une ancienne friche industrielle de 4,5 ha va renaître à proximité du canal, à Laeken. Le Tivoli Greencity doit devenir d’ici l’été 2019 un quartier exemplaire bruxellois. Il recouvrira la plupart des grands principes de développement durable, de mixité sociale et fonctionnelle et d’intégration au contexte urbain. Un projet mené par citydev.brussels et Parbam. Il comprendra près de 400 logements publics passifs ou zéro énergie, des nouvelles voiries, deux crèches, une buanderie collective, des jardins collectifs des commerces et une place publique de 20 ares. Des potagers et des espaces de détente sont prévus au sommet de chaque immeuble. On y trouvera également de nombreuses plantations, une présence de l’eau, des aménagements paysagers au niveau du sol, des toitures et des façades. Le CO2 produit par la chaufferie centrale sera envoyé en toiture où il alimentera les plantations d’une serre expérimentale. Des panneaux photovoltaïques seront implantés sur les toitures vertes. L’investissement total s’élève à 100 millions d’euros. Rappelons que l’incubateur d’entreprises Greenbizz a déjà ouvert ses portes sur le site.

4. Coronmeuse à Liège

Si les belles intentions sur papier se concrétisent sur le terrain, c’est l’une des reconversions les plus ambitieuses de Wallonie dont pourront profiter les Liégeois d’ici une dizaine d’années. Le site de Coronmeuse, sorte de presqu’île de 25 ha située à la lisière d’Herstal qui accueille aujourd’hui le festival des Ardentes ou les Halles des Foires, sera transformé en éco-quartier par le consortium NeoLegia (formé notamment par les promoteurs Willemen Groep, Jan De Nul, CIT Blaton et Nacarat). Un dossier de 323 millions qui comprendra près de 1.325 logements. Six types d’habitations sont prévus, dont des appartements, des maisons unifamiliales, des résidences groupées, des maisons kangourous, des logements-ateliers et des lofts urbains. De quoi assurer une mixité sociale et fonctionnelle. Le site sera entièrement piéton avec des parkings souterrains. De nombreux équipements urbains accompagneront le projet, dont un hôtel, une résidence-services, une maison de repos et de soins, deux crèches, une maison de quartier, des potagers de ville et un atelier de réparation de vélos. Des éléments du site seront maintenus et rénovés, dont le bâtiment l’Équerre et le Grand Palais, où est notamment prévu un marché bio. Enfin, un port de plaisance sera aménagé alors que deux passerelles sont également prévues pour relier le site avec les quartiers existants. ” Ce projet est réellement exceptionnel, lancent les architectes du bureau Syntaxe Joël Meersseman et Ronald Rifflart, qui pilotent ce dossier avec les bureaux Artau, Altiplan et Atelier du Sart Tilman. Nous allons trois fois plus loin que ce qui est aujourd’hui recommandé en matière d’éco-quartier. L’accent est aussi mis sur la recyclabilité des bâtiments, c’est-à-dire qu’un bâtiment de bureaux pourra aisément être adapté en logements ou autre. ” Les travaux doivent débuter en 2020 et s’étaleront en quatre phases sur une dizaine d’années.

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