Poursuite du redressement

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L’action Fagron a réagi de manière largement positive au rapport semestriel, dont les chiffres étaient en ligne avec les attentes. Le chiffre d’affaires (CA) du groupe a progressé au premier semestre de 5,5 %, à 221,7 millions d’euros, après une hausse de 6,1 % au premier trimestre, à 109,9 millions d’euros. Sans tenir compte de la petite division HL Technology (composants orthopédiques de précision), le CA s’est accru de 6,6 %, à 218,3 millions d’euros, et à cours de change constant, de 1,3 %. Aucun acheteur n’a encore été trouvé pour HL Technology, qui a vu son CA reculer de 24,1 %, à 3,5 millions d’euros. La croissance du CA de Fagron hors HL Technology a été soutenue par la vigueur du réal brésilien (+8,1 millions d’euros) et, dans une moindre mesure, du dollar (+1,2 million d’euros). Le CA a progressé en Amérique du Sud grâce à une nette croissance des volumes, de 17,2 %, à 49,5 millions d’euros, mais a reculé de 2,2 % hors effets de change, dans la mesure où les coûts d’achat plus faibles en dollar américain ont été totalement répercutés au client. Le REBITDA a progressé dans une moindre mesure, de 15 %, à 10 millions d’euros, donnant lieu à un recul de la marge de REBITDA de 20,7 à 20,3 %. En Amérique du Nord, le redressement se poursuit : le CA a progressé de 4,7 %, à 39,9 millions d’euros. Le REBITDA s’est amélioré de 8,1 %, à 5,5 millions d’euros, et la marge de REBITDA a gagné 50 points de base, à 13,7 %. Les activités stériles ont vu leur CA augmenter de 22,7 % ; elles incluent la première contribution, modeste, de la nouvelle usine de Wichita – dont on attend un CA de 100 millions de dollars dans 3 à 5 ans. Les activités non stériles ont, elles, vu leur CA reculer encore de 26,7 % par rapport à 2016, mais ont à nouveau enregistré une croissance en rythme trimestriel.

Le principal marché de Fagron reste l’Europe. Le CA y a progressé de 2,8 %, à 128,9 millions d’euros, et l’EBITDA de 5,8 %, à 32,7 millions. Au niveau du groupe, le REBITDA s’est inscrit en hausse de 7,9 %, à 48,2 millions d’euros, et la marge de REBITDA a gagné 40 points de base, à 22,1 %. Le bénéfice net a gonflé de 27 %, de 16,6 à 21,1 millions d’euros, ou 0,29 euro par action.

Fagron a annoncé la vente d’une usine de préparations peu rentable à Paris (CA annuel de 9,7 millions d’euros en 2016), mais aussi et surtout la première acquisition depuis le refinancement de l’an dernier. En l’occurrence Kemig, le plus grand acteur du secteur des matières premières pharmaceutiques de Croatie et Bosnie-Herzégovine, qui a réalisé l’an dernier un CA de 4 millions d’euros. Le groupe dispose à nouveau d’une certaine marge pour des acquisitions depuis le remboursement cette année de trois obligations pour 225 millions d’euros. Le ratio dette financière nette/REBITDA a reculé de 3,18 à 2,66. Le CEO Stols souhaite le maintenir sous 3.

Conclusion

L’amélioration de la situation d’endettement, la confirmation de la croissance de l’activité sous-jacente et l’annonce d’une première acquisition après le refinancement ont permis à l’action d’opérer une remontée de plus de 15 %. Depuis notre conseil d’achat de février, la hausse ressort à 40 %. Nous restons positifs par rapport aux perspectives de croissance mais abaissons notre conseil car la valorisation correspond à 22 fois le bénéfice attendu pour 2017.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Paru sur initiedelabourse.be le 11 août

Fagron a réalisé une première acquisition depuis le refinancement.

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