Marguerite Duras à Liège

L'affiche © michel Kozuck

” Marguerite Duras n’a pas écrit que des conneries, elle en a aussi filmé ! “. Au coeur des années 1980, l’impitoyable citation signée Pierre Desproges fait du bruit alors que Marguerite Duras, star de la littérature, se permet des sorties publiques parfois douteuses. La plus fameuse étant évidemment celle de 1985, lorsqu’elle conclut une tribune pour Libération sur l’affaire du petit Grégory – infanticide au grand retentissement – par un ” Sublime, forcément sublime Christine V. “, parlant de la mère, soupçonnée du crime. Lubie provoc ou idiotie alcoolisée ? L’histoire retiendra cette phrase dispensable mais aussi le talent d’écriture d’une femme née en 1914, dans ce qui était encore l’Indochine française, et morte à Paris en 1996. Une femme, surtout, qui a laissé des livres aussi tactiles que Moderato cantabile, Le vice-consul, Vera Baxter ou Les plages de l’Atlantique et bien évidemment L’amant. Ces écrits, elle les déclinera aussi dans un cinéma statique – où apparaît un jeune Depardieu – et au théâtre, de manière plus inspirée. C’est précisément sur une scène que l’actrice Isabelle Gyselinx convoque le personnage public et intime de Duras pour un portrait fractionné de celle qui aimait et entretenait volontiers la controverse.

Du 23 septembre au 4 octobre au Théâtre de Liège, www.theatredeliege.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content