Macron enflamme les Bourses

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C’est le scénario parfait dont ils n’osaient pas rêver qui s’est réalisé. Alors qu’ils craignaient un duel Le Pen-Mélenchon, les marchés ont eu droit à la présence en première place de leur chouchou pour le second tour de l’élection présidentielle en France. Un résultat que les investisseurs ont salué par une journée euphorique en Bourse lundi dernier. De Paris à Francfort en passant par Londres et Amsterdam, les indices se sont envolés, en particulier le CAC 40 (l’indice-phare de la Bourse de Paris) qui a terminé sur un gain de plus de 4 %, soit la plus forte hausse depuis août 2012. Il faut dire que le virage en tête du candidat pro-européen d’En Marche ! à la course à l’Elysée éloigne les perspectives d’un éclatement de la zone euro.

Quelques semaines après les élections aux Pays-Bas, et avant les législatives anticipées au Royaume-Uni, la potentielle victoire au second tour de l’ancien ministre de l’Economie rassure également les marchés car elle pourrait avoir un effet positif sur les élections à venir en Europe, et notamment en Italie et en Allemagne. D’où l’euphorie des investisseurs qui ont accueilli positivement cette victoire d’Emmanuel Macron non seulement par une forte hausse des valeurs bancaires (BNP Paribas, Deutsche Bank) mais aussi par un net repli de l’écart entre l’obligation française à 10 ans et celui du Bund allemand. Bref, même s’il n’est pas encore assuré d’être président et d’avoir ensuite une majorité à l’Assemblée nationale, force est de constater que l’ancien banquier de Rothschild a mené, en moins d’un an, une OPA sur le paysage politique français digne des meilleures banques d’affaires.

Sébastien Buron

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