Les monstres de Barbet Schroeder

Idi Amin Dada © PG

Son père était géologue en Colombie. Son grand-père, psychiatre, a écrit sur L’art des fous, influençant Paul Klee, Max Ernst et Dubuffet. Mais c’est maman Schroeder qui a mis le pied de Barbet – né suisse en 1941 à Téhéran – à l’étrier du cinéma : elle héberge en effet dans son appart parisien le bureau des Films du Losange, maison de production créée par le fiston alors âgé de 22 ans. Barbet producteur devient ensuite célèbre comme réalisateur, avec une filmographie alternant l’underground certifié – La vallée, en 1972 avec une BO originale de Pink Floyd – et de plus classiques fictions à succès, comme Single White Female, thriller érotisant de 1992 avec Bridget Fonda. Le Bozar rend hommage à l’éclectique talent en programmant trois documentaires majeurs, trois chocs filmiques hors normes. La Trilogie du mal s’ouvre le 17 juin avec L’avocat de la terreur, consacré à Jacques Vergès, brillant juriste à la clientèle sulfureuse, incluant le nazi Klaus Barbie. Le 18, Le vénérable W s’intéresse à un influent moine bouddhiste birman pratiquant l’islamophobie sans restriction. Et la soirée du 19 propose le plus fameux docu- mentaire de Schroeder, sorti en 1974, Général Idi Amin Dada : autoportrait. Soit la description surréaliste d’un des plus délirants et inquiétants dictateurs africains.

Barbet Schroeder
Barbet Schroeder© PG

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