” Les loyers pourraient être augmentés de 25 % “

administrateur délégué de la société civile anonyme Galeries royales Saint- Hubert : " La rénovation d'un tel joyau ne s'arrête jamais ". © PG

Arnaud de Bergeyck est responsable du Capital Markets chez le courtier Cushman & Wakefield. C’est l’un des plus fins connaisseurs du marché immobilier commercial bruxellois.

ARNAUD DE BERGEYCK. Elles sont à catégoriser dans le segment du bas de la ville, avec une cible privilégiée que sont les touristes. Les enseignes concernées par une location sont donc celles qui cherchent un emplacement aux alentours de la Grand-Place. Six millions de personnes y passent chaque année, ce qui n’est pas négligeable. De par son caractère particulier, ces Galeries ont parfaitement leur place. Un bémol, les surfaces commerciales sont petites, toutes les enseignes ne peuvent s’y installer.

Il n’y a pratiquement aucun vide locatif. Comment l’expliquer ?

Il s’agit du résultat de la politique déployée par les familles historiques. A savoir privilégier les enseignes de qualité, des locataires historiques, qui offrent une plus-value, une mixité et une certaine authenticité. Que ce soit une dentellerie, la librairie Tropismes, la Taverne du Passage, des chocolatiers ou autres.

Les loyers sont assez faibles. Vu l’emplacement, n’y aura-t-il pas moyen de faire grimper les loyers, de manière à devenir une artère ” prime ” ?

Oui, mais ce n’est pas l’ambition des propriétaires. Ils ont une vision à long terme. Qui est une réussite vu la manière dont elle porte ses fruits. Il y aurait bien évidemment moyen de faire grimper les loyers. Notamment en suivant l’exemple de la Galerie Vittorio Emmanuel II à Milan, qui dispose des mêmes caractéristiques, et qui est devenue une artère concentrant les marques de luxe. On peut estimer que les loyers des Galeries Saint-Hubert sont actuellement à 75 % de leurs possibilités.

D’une manière générale, quel est le potentiel de cette zone ?

Important. L’Ilot Sacré connaît une profonde mutation, avec un ” nettoyage ” de la pollution visuelle, la réfection de la rue des Bouchers et de certains immeubles qui n’étaient plus vraiment aux normes. Cela va augmenter la qualité globale du quartier et, indirectement, les loyers. C’est donc de bon augure pour la suite.

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