Le potentiel des bourses européennes

Si les États-Unis connaissent une hausse boursière continue (sans correction d’au moins 20 %) depuis huit ans, sur les marchés boursiers européens, l’ascension a été interrompue plusieurs fois depuis le printemps 2009. Alors que l’indice Standard&Poor’s 500 affiche une hausse de 250 %, l’Eurostoxx 50 présente une progression de ” seulement ” 90 %, et le Stoxx Europe 600 une majoration de 140 %.

C’est que la Banque centrale européenne a mis en place son programme d’assouplissement quantitatif bien plus tard que la Réserve Fédérale. L’Union européenne a enchaîné les crises alors que la croissance de l’Europe était déjà inférieure à celle de l’oncle Sam sur presque toutes les années, ce qui s’est traduit par une amélioration des résultats des entreprises bien plus timide en Europe qu’outre-Atlantique.

Reprise très probable

On peut cependant raisonnablement affirmer que le potentiel de redressement des marchés boursiers européens est élevé. Et pas sur la seule base de leurs valorisations plus faibles. Une action indicielle américaine capitalise en moyenne 25 fois le bénéfice récurrent (hors éléments exceptionnels) attendu en 2017, 3,1 fois la valeur comptable et 2,1 fois le chiffre d’affaires, tandis qu’une valeur indicielle européenne capitalise en moyenne 18,5 fois le bénéfice récurrent, 1,9 fois la valeur comptable et 1,3 fois le chiffre d’affaires.

Le potentiel des titres européens repose sur la croissance économique et l’amélioration sensible des résultats des entreprises. En février, la production en zone euro se situait à son plus haut niveau en près de six années. L’indice des directeurs d’achat (PMI) s’est hissé de 54,4 en janvier à 56 en février. Au quatrième trimestre de 2016, pour la première fois en dix-huit mois, les entreprises européennes ont enregistré une croissance de leurs bénéfices supérieure à celle de leurs pendantes américaines. Avec 11 % de croissance du bénéfice pour l’indice Stoxx Europe 600 sur les trois derniers mois de 2016, la hausse n’a pas seulement atteint un sommet sur deux ans, elle est aussi nettement supérieure à celle des bénéfices des entreprises de l’indice S&P 500, à 5 %.

On peut s’étonner, dès lors, de ce que depuis le début de l’année également, les indices européens soient en retrait par rapport aux américains et qu’aucun flux massif de capitaux en direction des Bourses européennes n’ait été constaté. Un facteur retient en effet l’investisseur international : les élections présidentielles prochaines en France. Les sondages rapportent cependant de moins en moins un succès éclatant de Marine Le Pen. Si cette dernière n’accède pas à la présidence, on peut s’attendre à un mouvement de rattrapage puissant des marchés européens. Similaire à celui de la première moitié de 2015, lorsque l’Europe s’était nettement distinguée par rapport aux États-Unis.

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SI LE PEN N’ACCÈDE PAS À LA PRÉSIDENCE, ON PEUT S’ATTENDRE À UN PUISSANT MOUVEMENT DE RATTRAPAGE DES MARCHÉS EUROPÉENS.

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