Le mal-aimé du secteur pétrolier

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Au printemps 2016, Technip avait fait la Une financière en annonçant sa fusion avec le groupe américain FMC Technologies. Née en janvier dernier, la nouvelle entité TechnipFMC est cotée à la fois sur Euronext Paris et sur le New York Stock Exchange. Chaque actionnaire Technip a reçu deux actions du groupe fusionné, alors que chaque actionnaire de FMC Technologies s’est vu attribuer une action TechnipFMC. Soit une transaction par apport d’actions uniquement. Le nouveau groupe présente une capitalisation boursière de 12 milliards d’euros. Il table sur un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros et un carnet de commandes de 12,5 milliards d’euros. Il occupe, s’agissant du chiffre d’affaires (CA), la quatrième place parmi les compagnies de services pétroliers cotées, derrière Schlumberger (CA de 30 milliards de dollars en 2017), Halliburton et Baker Hughes (quelque 20 milliards de dollars de CA).

La fusion doit livrer à compter de 2019 des avantages de synergie annuels à hauteur de 400 millions d’euros. Ses nombreux atouts et son vaste domaine d’activités faisaient déjà de Technip un acteur majeur du secteur. Et depuis la fusion, son activité couvre 48 pays. Presque tous les géants nationaux et internationaux actifs dans le secteur pétrolier et gazier, tels que Exxon Mobil, Total, BP, Petrobras, etc., sont des clients de la nouvelle entité. Parmi eux, 38 % sont des compagnies pétrolières et gazières internationales, 38 % également sont des compagnies pétrolières nationales, et des acteurs indépendants de taille petite et moyenne complètent la liste.

FMC n’ajoute rien à la division Offshore/Onshore de Technip, dont les activités consistent, respectivement, en l’installation de plateformes pétrolières en mer et au traitement, à terre, du gaz naturel liquéfié et du gaz de schiste, surtout. En revanche, dans le segment Subsea, les conduites sous-marines (flexibles, notamment) de Technip et les équipements et services de FMC sont complémentaires. FMC dégage un CA de quelque 4 milliards de dollars dans le segment. Cette activité est du reste nettement plus rentable que l’Offshore/Onshore. FMC apporte en outre au groupe fusionné ses opérations Surface ; l’activité consiste essentiellement en des forages et la gestion des sources. Avec un CA proche de 1,5 milliard de dollars, ce segment est en quelque sorte le ” cadet ” du groupe.

Les résultats du troisième trimestre montrent un tableau mitigé. Le CA s’est tassé de 17,8 % par rapport au même trimestre il y a un an, à 4,14 milliards de dollars, mais est supérieur aux projections moyennes des analystes, à 3,87 milliards de dollars, et se ventile comme suit : 2,31 milliards pour l’Offshore/Onshore, 1,48 milliard pour Subsea et 0,35 milliard pour Surface. Le cash-flow opérationnel (Ebitda) a reculé de 23,3 %, à 536,2 millions de dollars, soit une érosion de la marge d’Ebitda de 13,9 % à 12,9 %. Le bénéfice récurrent (qui exclut les éléments exceptionnels) s’est élevé 0,39 dollar par action. Au terme du troisième trimestre, le carnet de commandes totalisait 13,9 milliards de dollars.

Conclusion

L’action n’est pas encore parvenue à conquérir les investisseurs. Nous avons, pour notre part, toujours considéré Technip comme une valeur d’une qualité supérieure dans le secteur des services parapétroliers. Nous croyons au potentiel de cours de TechnipFMC, qui n’est qu’à plus de cinq fois le rapport entre la valeur d’entreprise (EV) et l’Ebitda, et à une fois la valeur comptable. Une opportunité ! Nous plaçons d’emblée un ordre pour le portefeuille modèle.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Paru sur initiedelabourse.be le 9 novembre

TechnipFMC est, selon nous, l’une des meilleures compagnies de son secteur.

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