Le cas Dominique A

© PH. CORNET

” Aujourd’hui, il faut être honnête : je me suffis. Je n’attends plus des oeuvres des autres qu’elles viennent m’éclairer ou m’apporter des pistes pour ma propre production. ” Voilà ce qu’a écrit Dominique A dans un texte paru il y a peu dans Focus Vif : il y raconte à la première personne la genèse de son nouvel album Toute latitude (Pias). Chez d’autres, ces phrases pourraient passer pour de l’orgueil, voire de la simple vantardise. Mais cette impression ne cadre pas avec la personnalité de l’auteur-compositeur qui fêtera ses 50 ans en octobre. Dominique Ané – de son vrai nom – est simplement clairvoyant sur son parcours, aussi singulier qu’attachant. En une douzaine de disques parus depuis le début des années 1990, le chanteur à tête de moine a construit un univers où les textes, en particulier, racontent de manière très personnelle les amours comme les défaites, l’état de la France contemporaine ou les conséquences émotionnelles des voyages. Sur le disque qui vient de sortir, la voix se fait plus légère, plus proche, assortie de musiques volontiers rêveuses. Et ici aussi, d’une intimité voulue. Avec deux titres magnifiques, Le reflet et Corps de ferme à l’abandon. Ce dernier parlant sans voile et d’une prose unique de la cruauté d’un certain monde paysan.

En concert le 13 avril à l’Ancienne Belgique (Bruxelles). www.abconcerts.be

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