Le Banquet

Quatre années se sont écoulées depuis la sortie du dernier chapitre de Murena. Philippe Delaby, le dessinateur attitré de cette impressionnante saga historique, décédait prématurément début 2014. Lui qui, grâce à son sens du détail, du découpage et de la force de ses personnages, avait réussi à redonner un nouveau souffle à la BD historique. Autant dire que la tâche qu’a relevée le dessinateur Theo, appelé à reprendre la main de cette évocation de la Rome antique, ne fut pas des plus simples. Le moins que l’on puisse dire est que le résultat est à la hauteur des attentes. Avec un Italien (de Florence), de formation classique, qui reprend la saga de ce péplum, il ne pouvait en être autrement. Pour le scénariste Jean Dufaux, comparse de Philippe Delaby, Le Banquet ” est certainement l’album le plus difficile qu’il ait eu à écrire de toute sa carrière “. Il ne s’en cache d’ailleurs pas dans le prologue où il explique que ce n’est pas un hasard si, dans cet opus, Lucius Murena – le héros – semble à la dérive et tente de survivre. Album de transition ? Sans doute. Les Romains tentent d’oublier l’incendie qui a ravagé une grande partie de la ville. La reconstruction de la cité va bon train, la fête bat son plein et on évoque un retour en grâce de Lucius Murena auprès de l’empereur Néron. Car, pour le patricien, il s’agit de mettre un terme au massacre des chrétiens, accusés à tort de l’incendie de Rome. Mais les rancoeurs sont tenaces. Le rapprochement des deux anciens amis ne plaît pas à tout le monde et Lucius Murena se retrouve bien malgré lui l’instrument d’un complot.

Jean Dufaux et Theo, ” Murena. Tome 10 : Le Banquet “, agrémenté d’un cahier graphique, éditions Dargaud, 72 pages, 11,99 euros

A.S.C.

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