La Ryder Cup est lancée !

Les capitaines Jim Furyk et Thomas Bjorn : des sourires qui cachent aussi des angoisses. © reuters

Le compte à rebours a commencé. Dans moins d’un an, la 42e édition de la Ryder Cup se disputera sur le parcours du Golf National, près de Paris. Les 12 meilleurs joueurs européens d’un côté, leurs homologues américains de l’autre. Et que le meilleur gagne !

Les deux capitaines – Thomas Bjorn et Jim Furyk – ont, la semaine dernière, donné symboliquement le coup d’envoi de l’événement en frappant quelques balles depuis l’un des étages de la Tour Eiffel. Une image spectaculaire qui a fait le tour du monde.

Il est bien trop tôt, bien sûr, pour évoquer la composition des deux formations. Mais, en coulisses, la tension monte déjà.

Les critères de sélection des deux équipes sont différents. Côté européen, les quatre joueurs les mieux classés au ranking mondial seront automatiquement qualifiés, tout comme les quatre joueurs les mieux classés dans un ordre du mérite spécialement conçu pour l’occasion. Les quatre derniers appelés seront des wild cards du capitaine Thomas Bjorn. Côté américain, huit joueurs seront parachutés dans l’équipe grâce à leurs performances sur 12 mois sur le PGA Tour. Les quatre derniers sésames sortiront également du chapeau du capitaine Jim Furyk.

A ce stade, rien n’est donc encore figé. Cette année, plusieurs grandes stars du swing européen n’ont pas été à la hauteur des espérances. On pense notamment à Rory McIlroy, Martin Kaymer, Daniel Willett ou Henrik Stenson. Nul doute que ces champions, piliers habituels de l’équipe, se réveilleront en 2018. Parallèlement, plusieurs joueurs anglais ont clairement affiché leurs ambitions, à l’image de Tommy Fleetwood, Ross Fisher, Paul Casey ou Tyrell Hatton. Et que dire du jeune Espagnol Jon Rahm, membre du Top 10 mondial après à peine plus d’un an sur le circuit professionnel ?

Et les Belges ? Thomas Pieters, héros de l’édition 2016, fait évidemment partie des candidats à la sélection. Il a prouvé cette année l’étendue de son talent – notamment lors du Masters et des tournois WGC – et son style très offensif en matchplay sera un atout important. Sauf catastrophe, il sera donc convié à la fête, soit directement via son classement, soit grâce à une invitation. Et l’on se dit que si Nicolas Colsaerts sort le grand jeu dans les prochains mois, il pourrait aussi avoir son mot à dire. Faut-il rappeler que le ” Belgian Bomber ” avait crevé l’écran lors de l’édition de 2012 à Medinah ?

Ceci dit, c’est dans le clan américain que l’optimisme est le plus grand. Les joueurs américains ont fait le plein de confiance lors de la récente Presidents Cup remportée haut la main face à face à une sélection internationale. Avec dans leurs rangs des champions du niveau de Dustin Johnson, Jordan Spieth, Justin Thomas, Rickie Fowler et Brooks Koepka, ils ont construit, sur le papier, une véritable dream team. Mais on sait qu’en Ryder Cup, d’autres paramètres entrent en jeu comme le mental, l’esprit d’équipe, l’humilité. Les Etats-Unis ne se sont plus imposés sur le sol européen depuis la Ryder Cup de 1993, au Belfry. S’ils veulent vaincre le signe indien, ils auront besoin de toutes ces qualités.

Miguel Tasso

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