La fibre dentaire

© RAPHAËL DEMARET

A Verviers, l’entreprise Alan est le vestige d’un passé glorieux. Elle est l’une des dernières de la région à encore travailler le coton. Non pas sous forme de textile mais bien sous celle d’équipements médical et dentaire. Son produit phare ? Les rouleaux salivaires exportés dans le monde entier.

La fibre dentaire
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Le médical pour les voisins et le dentaire pour le monde entier

Autrefois lieu emblématique de l’industrie textile, c’est à Verviers que l’entreprise Alan s’est installée. Aujourd’hui, elle est l’une des dernières encore active dans le coton en Belgique et l’une des rares sociétés en Europe à travailler à la fois sur les marchés spécifiques du médical et du dentaire. Reprise dans les années 1980 par Anne Knott, l’entreprise emploie aujourd’hui une dizaine de travailleurs. La société est spécialisée dans la production d’une quinzaine de produits, comme les rouleaux salivaires, les bâtonnets et les boules de coton et autres compresses. Si les produits médicaux et dentaires sont assez semblables, les deux marchés sur lesquels Alan est actif sont néanmoins assez différents. ” Dans les deux cas, notre production part presque exclusivement à l’exportation, à hauteur de 99%, indique Anne Knott, managing director. Mais la concurrence est bien moindre dans le dentaire, ce qui nous permet d’être l’un des leaders dans le domaine et envoyer nos produits dans plus de 60 pays. Nous allons jusqu’au Canada et en Nouvelle-Zélande. Pour le médical en revanche, la compétition sur le marché est beaucoup plus rude et nous n’expédions pas plus loin que Lyon. Au-delà, ce n’est déjà plus rentable. ” Actuellement, le chiffre d’affaires se fait encore principalement sur le médical (environ les deux tiers). La directrice souhaite toutefois se développer davantage sur le dentaire. L’entreprise travaille essentiellement avec des intermédiaires, dont d’importants grossistes comme Henry Schein, qui se chargeront de la revente finale auprès des professionnels. Pour continuer à grandir, l’entreprise cherche continuellement à innover et propose des services peu communs. Elle a ainsi élargi son offre depuis peu, en proposant notamment des kits pour la consommation ” propre ” d’héroïne. ” Cela permet de se diversifier “, glisse la responsable. L’année dernière, le chiffre d’affaires de l’entreprise tournait autour des 2 millions d’euros.

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1. Les balles de coton - Pour réaliser ses différents produits, l'entreprise utilise du coton en provenance de Turquie et du Pakistan. La matière première arrive en grosses balles de 180 kg.
1. Les balles de coton – Pour réaliser ses différents produits, l’entreprise utilise du coton en provenance de Turquie et du Pakistan. La matière première arrive en grosses balles de 180 kg. ” Nous en utilisons systématiquement deux ou trois en même temps, explique Anne Knott, managing director chez Alan. Il y a toujours une petite différence d’humidité entre l’extérieur et le centre des balles. En les mélangeant, nous obtenons davantage de constance. “© RAPHAËL DEMARET
2. L'ouverture des balles - Pour pouvoir être transporté, le coton doit être fortement compressé. Une fois arrivé chez Alan, il doit donc d'abord être aéré. Une opération qui se fait mécaniquement, grâce à une ouvreuse, une grande machine se chargeant de déchiqueter progressivement les balles en fins morceaux de coton. Ces derniers sont ensuite directement aspirés afin de permettre ensuite au coton d'être enroulé sous forme de nappe.
2. L’ouverture des balles – Pour pouvoir être transporté, le coton doit être fortement compressé. Une fois arrivé chez Alan, il doit donc d’abord être aéré. Une opération qui se fait mécaniquement, grâce à une ouvreuse, une grande machine se chargeant de déchiqueter progressivement les balles en fins morceaux de coton. Ces derniers sont ensuite directement aspirés afin de permettre ensuite au coton d’être enroulé sous forme de nappe.© RAPHAËL DEMARET
3. La réalisation du voile - Les nappes encore grossières présentent une épaisseur d'environ 5 cm. Celles-ci doivent être affinées. Elles passent alors dans une carde, une machine munie de peignes qui va étirer le coton pour en faire un voile d'environ 1 millimètre d'épaisseur.
3. La réalisation du voile – Les nappes encore grossières présentent une épaisseur d’environ 5 cm. Celles-ci doivent être affinées. Elles passent alors dans une carde, une machine munie de peignes qui va étirer le coton pour en faire un voile d’environ 1 millimètre d’épaisseur. ” L’aérer autant permet de mieux répartir la masse du coton quand il sera à nouveau enroulé “, précise la responsable. Le voile est ensuite divisé en quatre sections.© RAPHAËL DEMARET
4. L'enroulement - A la sortie de la carde, le voile est directement enroulé en quatre longs rouleaux, dont l'épaisseur ne dépasse pas quelques millimètres. Ceux destinés aux dentistes et qui termineront dans nos bouches sont collés afin qu'ils ne s'effilent pas.
4. L’enroulement – A la sortie de la carde, le voile est directement enroulé en quatre longs rouleaux, dont l’épaisseur ne dépasse pas quelques millimètres. Ceux destinés aux dentistes et qui termineront dans nos bouches sont collés afin qu’ils ne s’effilent pas. ” Nous utilisons de la colle à base d’amidon qui n’est pas nocive “, glisse la managing director.© RAPHAËL DEMARET
4. L'enroulement - A la sortie de la carde, le voile est directement enroulé en quatre longs rouleaux, dont l'épaisseur ne dépasse pas quelques millimètres. Ceux destinés aux dentistes et qui termineront dans nos bouches sont collés afin qu'ils ne s'effilent pas.
4. L’enroulement – A la sortie de la carde, le voile est directement enroulé en quatre longs rouleaux, dont l’épaisseur ne dépasse pas quelques millimètres. Ceux destinés aux dentistes et qui termineront dans nos bouches sont collés afin qu’ils ne s’effilent pas. ” Nous utilisons de la colle à base d’amidon qui n’est pas nocive “, glisse la managing director.© RAPHAËL DEMARET
5. L'empaquetage - Les rouleaux sont ensuite découpés automatiquement.
5. L’empaquetage – Les rouleaux sont ensuite découpés automatiquement. ” Ils font environ un mètre de long, détaille Anne Knott. Les plus petits ne sont pas gardés. Ils sont ensuite rassemblés et empaquetés manuellement par botte de 50. ” Au final, environ 10% des rouleaux ne seront pas repris.© RAPHAËL DEMARET
6. La découpe et l'emballage final - Les bottes sont ensuite découpées à l'aide d'une trancheuse à la longueur souhaitée. Les bottes restent assemblées afin de garder les petits rouleaux préemballés par 50. L'emballage final, dans des caisses de carton, se fait directement au même endroit. Elles seront ensuite expédiées partout dans le monde.
6. La découpe et l’emballage final – Les bottes sont ensuite découpées à l’aide d’une trancheuse à la longueur souhaitée. Les bottes restent assemblées afin de garder les petits rouleaux préemballés par 50. L’emballage final, dans des caisses de carton, se fait directement au même endroit. Elles seront ensuite expédiées partout dans le monde.© RAPHAËL DEMARET

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