La fibre dentaire
A Verviers, l’entreprise Alan est le vestige d’un passé glorieux. Elle est l’une des dernières de la région à encore travailler le coton. Non pas sous forme de textile mais bien sous celle d’équipements médical et dentaire. Son produit phare ? Les rouleaux salivaires exportés dans le monde entier.
Le médical pour les voisins et le dentaire pour le monde entier
Autrefois lieu emblématique de l’industrie textile, c’est à Verviers que l’entreprise Alan s’est installée. Aujourd’hui, elle est l’une des dernières encore active dans le coton en Belgique et l’une des rares sociétés en Europe à travailler à la fois sur les marchés spécifiques du médical et du dentaire. Reprise dans les années 1980 par Anne Knott, l’entreprise emploie aujourd’hui une dizaine de travailleurs. La société est spécialisée dans la production d’une quinzaine de produits, comme les rouleaux salivaires, les bâtonnets et les boules de coton et autres compresses. Si les produits médicaux et dentaires sont assez semblables, les deux marchés sur lesquels Alan est actif sont néanmoins assez différents. ” Dans les deux cas, notre production part presque exclusivement à l’exportation, à hauteur de 99%, indique Anne Knott, managing director. Mais la concurrence est bien moindre dans le dentaire, ce qui nous permet d’être l’un des leaders dans le domaine et envoyer nos produits dans plus de 60 pays. Nous allons jusqu’au Canada et en Nouvelle-Zélande. Pour le médical en revanche, la compétition sur le marché est beaucoup plus rude et nous n’expédions pas plus loin que Lyon. Au-delà, ce n’est déjà plus rentable. ” Actuellement, le chiffre d’affaires se fait encore principalement sur le médical (environ les deux tiers). La directrice souhaite toutefois se développer davantage sur le dentaire. L’entreprise travaille essentiellement avec des intermédiaires, dont d’importants grossistes comme Henry Schein, qui se chargeront de la revente finale auprès des professionnels. Pour continuer à grandir, l’entreprise cherche continuellement à innover et propose des services peu communs. Elle a ainsi élargi son offre depuis peu, en proposant notamment des kits pour la consommation ” propre ” d’héroïne. ” Cela permet de se diversifier “, glisse la responsable. L’année dernière, le chiffre d’affaires de l’entreprise tournait autour des 2 millions d’euros.
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