La consécration de Justin Thomas

© Reuters

Symbole de la nouvelle vague qui renverse tout le golf mondial sur son passage, Justin Thomas a remporté, à 24 ans, le PGA Championship, quatrième levée du Grand Chelem de l’année. Sur le terrible parcours de Quail Hollow, à Charlotte (Caroline du Nord), l’Américain a affiché au grand jour son immense talent, signant un dernier tour exceptionnel pour s’imposer avec deux coups d’avance sur l’Italien Francesco Molinari, le Sud-Africain Louis Oosthuizen et son compatriote Patrick Reed.

Enfant de la balle, Justin Thomas a frappé ses premières balles de golf à l’âge de 2 ans, guidé par son grand-père et par les exploits de Tiger Woods, son idole. Il a ensuite collectionné les victoires chez les juniors et sur le circuit universitaire avant de passer professionnel en 2013. Déjà lauréat de quatre titres sur le PGA Tour (dont deux cette année à Hawaï), il lui manquait une vraie consécration au niveau mondial pour rejoindre, au sommet, son grand ami Jordan Spieth. C’est désormais chose faite avec ce premier sacre dans un major. ” C’est un rêve qui est devenu réalité “, a lancé le natif de Louisville en recevant la coupe du vainqueur.

Cette victoire de Justin Thomas confirme la belle santé des joueurs américains qui, cette année, ont remporté trois des quatre tournois du Grand Chelem. Elle démontre aussi la prise de pouvoir grandissante de la nouvelle génération. Elle prouve enfin que le niveau général du golf n’a jamais été aussi élevé avec, au départ de chaque major, une quarantaine de joueurs pouvant parfaitement l’emporter.

Lors des 10 derniers tournois du Grand Chelem, on a d’ailleurs assisté à la victoire de 10 joueurs différents : Zach Johnson (British Open 2015), Jason Day (PGA 2015), Dany Willett (Masters 2016), Dustin Johnson (US Open 2016), Henrik Stenson (British Open 2016), Jimmy Walker (PGA 2016), Sergio Garcia (Masters 2017), Brooks Koepka (US Open 2017), Jordan Spieth (British Open 2017) et, enfin, Justin Thomas (PGA 2017). C’est du jamais vu !

En vérité, l’équilibre des forces au sommet du golf mondial est réellement exceptionnel. Tout cela participe évidemment à un suspense permanent, excellent pour les audiences télévisées aux Etats-Unis chahutées depuis le déclin de Tiger Woods. Certes, quelques puristes regretteront l’absence d’un vrai patron, comme au temps d’Arnold Palmer, Jack Nicklaus, Severiano Ballesteros ou Tiger Woods. Beaucoup ont tenté d’assumer ce rôle ces dernières années, notamment Rory McIlroy, Dustin Johnson et Jordan Spieth. Ce dernier espérait d’ailleurs remporter à Quail Hollow le seul major qui manque à son palmarès. Il devra patienter. Mais quelque chose dit que la victoire de son pote Justin lui faisait autant plaisir que s’il avait remporté lui-même le trophée. L’avenir appartient à ces deux champions !

Miguel Tasso

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