L’or noir belge
Le caviar est l’un des mets de luxe des repas de fête.L’entreprise Royal Belgian Caviar s’est lancée dans cette aventure peu banale il y a un peu moins de 20 ans, avec des oeufs d’esturgeons uniquement issus de l’élevage. Une production partagée entre Dottignies et Turnhout qui se retrouve ensuite sur les tables de gourmets aux quatre coins du monde.
Entre le supermarché et Harrods
Lancée en 2001, la marque Royal Belgian Caviar a été créée par une entreprise spécialisée dans la nourriture pour poissons (une activité que la société poursuit par ailleurs). De la nourriture pour poisson au caviar, il n’y a qu’un pas, s’étaient dit les responsables. Une diversification qui s’est avérée concluante. Pour cette année, environ quatre tonnes de caviar seront produites, ce qui représente environ 2% de la production mondiale. Le caviar belge se vend aussi bien chez nous que dans le reste du monde. ” Nos ventes sont assez équilibrées. Nous réalisons un tiers de notre chiffre en Belgique, un tiers à l’export dans les pays proches et le dernier tiers va vers des destinations beaucoup plus lointaines comme le Japon ou les Etats-Unis “, explique Thierry Bay. Pour faire découvrir ses saveurs, l’entreprise multiplie les canaux de distribution et collabore, par exemple, avec de nombreux chefs étoilés du royaume. ” Nous avons également un partenariat avec Harrods, à Londres, qui nous achète une bonne partie de notre caviar beluga, ajoute le responsable. Mais nous vendons aussi de petites boîtes premium dans des grandes surfaces. ” Le beluga, le caviar le plus réputé au monde demande un travail important et beaucoup de patience. ” Il faut attendre que le poisson atteigne 18 ans. Nous commençons donc seulement à vendre nos premiers caviars beluga. On fait moins de 10 belugas sur l’année et c’est toujours un petit événement. Rien que pour le déplacer, nous devons prévoir une camionnette spécifique. C’est que la bête atteint parfois les 180 kg… Un tel poisson permet de récolter jusqu’à une trentaine de kilos d’oeufs. A 4.000 euros/kg, le pactole n’est toutefois pas garanti : ” L’investissement et le temps nécessaire ne font pas du beluga le plus rentable des investissements. Le moindre pépin ou maladie coûte forcément de l’argent “. Le reste de la production est un peu plus abordable et s’échange à partir de 1.500 euros/kg.
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