L’obscurité de la jungle

© PG

Sanctuary tient à la fois du film, du documentaire sonore et des installations artistiques plus coutumières des musées que des scènes live. C’est de l’ expanded cinema, le genre d’objet crossover où les repères s’effacent devant la finalité narrative. En l’occurrence, il s’agit de l’obscurité d’une jungle où ceux qui pressentent leur fin de vie vont se rendre, un peu comme le fameux cimetière des éléphants. Sanctuary est ce possible refuge pour la réincarnation mais aussi un délire visuel de l’auteur, l’Espagnol Carlos Casas, Barcelonais de 44 ans. Celui-ci reprend la tradition des field recordings où l’on va enregistrer les sons sur le terrain même de l’action, comme l’a fait l’ethnomusicologue Alan Lomax au 20e siècle. Dans Sanctuary, rien n’est laissé au hasard dans la proposition finale faite au public puisque, outre des ingénieurs son et des musiciens, s’implique aussi dans l’aventure la bioacousticienne Joyce Poole, spécialiste des éléphants. Au final, une proposition plus poétique et mystérieuse que morbide. Dans le cadre du Kunsten-festivaldesarts.

” Sanctuary “, du 24 au 26 mai à la Chapelle des Brigittines à Bruxelles, www.brigittines.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content