L’obligation de la semaine

La nouvelle obligation en dollar d’Apple offre un coupon de 1,8 %

• Le géant des produits de consommation et de la technologie Apple a récolté 1 milliard de dollars sur l’émission d’une nouvelle obligation en dollar américain à trois ans (échéance le 11 mai 2022). Le coupon, payé semestriellement, s’élève à 1,8 %, et l’obligation est cotée sur le marché secondaire autour de son prix d’émission (99,9 %). Elle est accessible au grand public : il est possible d’y investir à partir de 2.000 dollars.

• Au cours du semestre écoulé, Apple a vu son chiffre d’affaires progresser de 4 %, à 131,2 milliards de dollars. La marge bénéficiaire brute est cependant retombée à 38,7 %, contre 39,8 % au cours de la même période, il y a un an. Le bénéfice net a échoué légèrement sous les 29 dollars. Non seulement les ventes sur le marché chinois ont un peu déçu en raison de la concurrence intense, mais de nombreux clients ont différé leurs achats dans l’attente du lancement de l’iPhone 8 à l’automne. Beaucoup dépendra donc du succès du nouveau modèle.

• Bien qu’Apple soit une énorme machine à liquidités, l’entreprise ne cesse d’emprunter pour distribuer des dividendes et racheter des actions propres. Elle le fait parce qu’elle n’a pas l’intention de rapatrier aux États-Unis la montagne de liquidités qu’elle détient à l’étranger (et qui proviennent des activités étrangères) ; le fisc américain en accaparerait sinon 35 %. Si le président Trump tient sa promesse de réduire ce taux d’imposition à 10 %, il y a de fortes chances qu’une partie de ces réserves (près de 190 milliards de dollars fin mars) reviennent aux États-Unis. Sans doute une partie d’entre elles sera-t-elle affectée au rachat des obligations existantes.

• Bien que la dette financière nette d’Apple ait doublé ces six derniers mois (à 21,4 milliards de dollars), ses réserves sont près de 9 fois plus élevées. De plus, les activités ont généré près de 40 milliards de liquidités au cours du semestre écoulé. Les investisseurs en obligations n’ont donc aucune inquiétude à avoir. Apple jouit d’ailleurs d’une note très élevée tant chez Standard & Poor’s (AA+) que chez Moody’s (Aa1).

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