Luckycycle, jouer pour gagner… ses achats

Les trois fondateurs : Nicolas Coppée, Jean-Marc Goemaere et Géraud de Borchgrave (de gauche à droite) © PG

Le “gamified checkout” est une forme de payement ludique qui incite les internautes à passer à l’achat lors de leur visite d’une boutique en ligne. Une idée développée par la start-up belge LuckyCycle.

Avec LuckyCycle, payer, c’est s’amuser. Après avoir réglé votre achat en ligne, la page de confirmation du vendeur vous invite à résoudre un jeu de mémoire ou à faire tourner une roue de la fortune numérique. A la clé : une chance de vous faire rembourser intégralement, de gagner un voyage ou d’autres cadeaux. C’est l’idée de gamified checkout (passage à la caisse ludique), développée par la start-up LuckyCycle.

” Au lieu d’offrir une remise de 20 % à tout le monde, une marque peut offrir son produit à un client sur cinq, explique Nicolas Coppée, directeur des ventes et l’un des trois fondateurs de l’entreprise. Economiquement, c’est la même chose, mais c’est plus ludique et engageant. La promotion se fait sans brader les prix. Si vous avez une chance d’être remboursé, c’est l’occasion de passer à l’achat ou de mettre un peu plus d’articles dans votre panier. ”

L’équipe belge vise principalement de gros acteurs de la distribution comme Mediamarkt ou Intermarché, qui réalisent plusieurs promos par an. Une stratégie qui a mené la start-up à s’exporter rapidement. Déjà présente sur plusieurs marchés européens, la jeune boîte a ouvert cette année une antenne à San Francisco pour sonder le marché américain.

Pour Géraud de Borchgrave, autre fondateur de LuckyCycle, baser son business sur une série de campagnes ponctuelles peut se révéler handicapant. ” Nous dépendons du calendrier promotionnel classique : Noël, la Saint-Valentin, la Fête des pères, les soldes, etc. “, explique-t-il. C’est pour cela que l’entreprise réfléchit à diversifier son offre. Elle développe, par exemple, des promotions ciblées selon le comportement des internautes. Avec certaines données anonymes comme le type de pages visitées ou le nombre de clics, la start-up peut repérer les visiteurs hésitants et tenter de les allécher à l’aide d’une offre ciblée.

Fondée en 2013, la start-up compte aujourd’hui quatre employés, en plus de ses trois fondateurs. A terme, LuckyCycle pourrait aussi programmer des modules que de petits vendeurs peuvent intégrer eux-mêmes à leur site en quelques clics ou même, pourquoi pas, lancer sa propre carte de crédit.

Par Sandrine Puissant.

15%

C’est, en moyenne, l’augmentation des ventes qu’observent les fondateurs de LuckyCycle lors d’une campagne.

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