IONESCO À LOUVAIN-LA-NEUVE

© PG/NATHALIEBORLEE

Le rhinocéros d’Eugene Ionesco, c’est comme la madeleine de Proust ou la baleine de Jonas, un point de départ apparemment loufoque mais apte à conduire l’imaginaire vers de solides perspectives. En écrivant une pièce de théâtre baptisée du nom du costaud mammifère, le dramaturge franco-roumain Eugène Ionesco (1909-1994) ne pouvait pas deviner que 58 ans plus tard – les trois actes et quatre tableaux datent de 1959 – son récit serait toujours appréhendé comme un classique sans âge. D’autant que l’angle offert – tous les habitants d’une ville se transforment en rhinocéros – semble raccord avec notre période riche en absurdités, thème brodé par l’écrivain qui voulait aussi dénoncer la montée des totalitarismes. Dans une mise en scène de Christine Delmotte, une petite dizaine de comédiens belges interprètent ce scénario faussement pachydermique autrefois porté au théâtre par Orson Welles, ce qui donne une idée de la qualité de l’écriture. A noter aussi que Stéphanie Blanchoud, récemment applaudie aux Martyrs pour son one woman show Je suis un poids plume, livrera ses coups de coeur en matière de textes dramatiques contemporains, le 24 avril de 14 à 18 h dans la même enceinte.

Du 18 au 21 avril au Théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve, www.atjv.be

Par Philippe Cornet

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