” Intra muros “

Quand un metteur en scène de théâtre sur le retour est chargé de donner des cours à des détenus pas toujours coopératifs. © PG

Acclamé par le public et auréolé de plusieurs Molière, Alexis Michalik, 34 ans, est l’auteur que tout Paris envie même si ses détracteurs lui reprochent une propension à la facilité. Sa précédente pièce, Edmond, se joue en ce moment à guichets fermés au théâtre du Palais-Royal (jusque fin janvier 2018). Habitué aux récits biographiques (Méliès, Edmond Rostand, Robert-Houdin) qu’il teinte de merveilleux, Michalik change radicalement d’univers avec Intra Muros qui se déroule entre les quatre murs d’une prison. On n’est pas chez Jean Genet ni chez Michel Foucault pour autant. Alexis Michalik revendique un théâtre de la légèreté et du rebondissement quand bien même la thématique ne se prête pas à la franche rigolade… Richard (Paul Jeanson), un metteur en scène de théâtre sur le retour, est chargé de donner des cours à des détenus pas toujours coopératifs. Du théâtre dans le théâtre ? La mise en abîme est un procédé récurrent chez l’auteur, amateur de constructions gigognes dont il maîtrise efficacement les ficelles. Le face-à-face entre le prof d’art dramatique, les condamnés récalcitrants et une jeune assistante sociale dépassée par les événements, oscille entre humour et tensions. Mais chez le jeune dramaturge, le noir n’est pas si noir et la lumière finit toujours par se frayer un chemin.

Jusqu’au 16 décembre au Théâtre de la Pépinière.

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