Géant de la pub en ligne

© IS

Facebook, qui n’était initialement qu’un réseau social, s’est métamorphosé en moins d’une décennie en un acteur dominant sur le marché de la publicité en ligne. Désormais, l’entreprise californienne exploite essentiellement sa base d’utilisateurs et la technologie disponible pour vendre de la pub. L’univers de Facebook comprend, outre le réseau social du même nom et son service de chat Messenger, WhatsApp et Instagram. Au deuxième trimestre, le nombre de ses utilisateurs quotidiens a augmenté de 17 % sur une base annuelle, à 1,32 milliard. Le nombre de personnes utilisant au moins une fois par mois l’application a également augmenté de 17 %, à 2,01 milliards. Instagram compte plus de 700 millions d’utilisateurs, et chez WhatsApp, le cap du milliard a déjà été dépassé. Facebook ” monétise ” sa base d’utilisateurs. Sur le réseau social, il y réussit très bien depuis déjà quelque temps. Instagram est ouvert à la publicité depuis mars, tandis que Messenger et WhatsApp seront monétisés plus tard.

Au deuxième trimestre, Facebook a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 9,32 milliards de dollars, près de 45 % de plus qu’à la même période un an plus tôt. Plus de 98 % de ses revenus sont publicitaires. Cette composante s’est accrue de 47 % sur une base annuelle, un peu moins que les 49 % du premier trimestre. Avec environ 8 milliards de dollars ou 87 %, les publicités pour appareils mobiles s’adjugent l’essentiel du CA. Le bénéfice réalisé s’est accru de 69 % sur une base annuelle, à 3,89 milliards de dollars ou 1,32 dollar par action. Le consensus pour l’ensemble de l’exercice s’établit à 5,23 dollars par action. Le nombre de clics générés par annonce a progressé de 19 %. Le tarif moyen de ses publicités a lui augmenté de 24 %. Pour assurer la poursuite de sa croissance, Facebook a choisi de cibler davantage la pub et d’en augmenter le prix. Son directeur Mark Zuckerberg a prévenu qu’il y avait une limite au nombre de publicités que le groupe peut présenter aux utilisateurs.

Globalement, Facebook a réalisé un CA moyen par utilisateur de plus de 4,6 dollars. Aux États-Unis et au Canada, ce chiffre, à 19 dollars, est 4 fois plus élevé que la moyenne. L’Europe, à 6 dollars, se porte tout juste un peu mieux que la moyenne du groupe. Le CA moyen par utilisateur stagne actuellement à 2 dollars en Asie, et même à 1,5 dollar dans le reste du monde. Les coûts ont augmenté d’environ un tiers, à près de 5 milliards de dollars. Comme le CA et le bénéfice ont augmenté dans une plus large mesure, la marge opérationnelle s’est améliorée à 47 %, contre 42 % un an plus tôt. Au deuxième trimestre, Facebook a réalisé un cash-flow libre de 3,92 milliards de dollars, ou 47 % de plus qu’un an plus tôt. Le groupe n’est pas endetté et disposait au terme du premier semestre de 35,45 milliards de dollars sous la forme de liquidités et d’investissements à court terme.

Conclusion

Facebook poursuit sa hausse sur Wall Street. Cependant, la valorisation, à un peu plus de 30 fois le bénéfice escompté, n’est pas extrême si l’on tient compte du rythme de croissance élevé. Bien qu’une hausse ultérieure du cours ne soit pas impossible, nous ne conseillons pas de courir derrière le titre à un niveau record. Ce rythme de progression n’est en effet pas tenable.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Paru sur initiedelabourse.be le 4 août

Plus de 98 % des revenus du groupe sont publicitaires.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content