Europalia Indonésie

© Arkadius

Célébration d’un immense pays fracturé par les mers, au croisement de plusieurs cultures majeures. Jusqu’au printemps 2018.

Soyons francs, mis à part le théâtre d’ombres et les orchestres de gamelan – ensembles dominés par les percussions de Java -, l’Indonésie n’est pas précisément connue dans le grand public occidental pour sa production artistique. Moins en tout cas que pour son sublime environnement, celui du plus grand archipel au monde composé de plus de 17.000 îles totalisant près de 2 millions de km2, quatre fois la France. Mais ce qui est aujourd’hui le premier pays musulman au monde – 261 millions d’habitants, 300 groupes ethniques – se trouve aussi au carrefour de multiples influences, via les routes du commerce notamment, décryptées par Europalia. L’exposition Ancestors & Rituals présente à Bozar les fondations mêmes des croyances indonésiennes via 160 trésors archéologiques et ethnographiques (du 11 octobre au 14 janvier). La Boverie liégeoise installe elle, dès le 25 octobre, pour trois mois, Les royaumes de la mer, récit autour d’un bateau traditionnel à taille réelle, des multiples influences et confluences liées à la mer.

Plus contemporaine, l’histoire de la performance indonésienne, des années 1980 à nos jours, est racontée au SMAK gantois du 21 octobre au 18 février. Parmi les concerts, cette proposition originale, à savoir la musique du compositeur américain contemporain Moondog (1916-1999), réinterprétée par des instruments indonésiens, le 26 octobre à l’Ancienne Belgique. Arts de la scène, littérature, conférences, sans oublier un focus sur neuf cinéastes, donc la production de Garin Nugroho, acclamé par le public à Cannes, Venise et Berlin. Pièce d’un très vaste programme sur lequel nous reviendrons au fil des mois.

www.europalia.eu

Par Philippe Cornet

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content