Et si c’était la faute de Twitter?

Coiffé comme Yul Brynner, le gourou des marchés émergents, l’octogénaire Mark Mobius, le patron de Templeton Emerging Markets, a pointé un doigt accusateur en direction de Facebook et Twitter. Ce sont eux qui expliqueraient en partie la complaisance excessive des marchés, a-t-il observé lors d’un récent voyage à Tokyo. ” Les médias sociaux ont un énorme impact, dit-il. Ils créent la confusion en diffusant de nombreuses fausses nouvelles. Un nombre important d’informations sont évacuées parce que les gens ont peur que la nouvelle dont ils disposent est peut-être fausse. ” Le gestionnaire estime ainsi que le limogeage par Donald Trump du patron du FBI sera très vite oublié. ” De manière ironique, tout cela a un effet apaisant : si vous ne savez pas ce qui est vrai ou pas, vous vous dites, peu importe, je ne fais rien “.

Bien sûr, ajoute Mark Mobius, les hedge funds ont assez de moyens pour analyser les informations des médias sociaux. Mais beaucoup d’autres investisseurs ne les ont en revanche pas. Ils ont donc tendance à évacuer beaucoup d’informations qui sont peut-être fausses. Car les fake news peuvent faire très mal : en 2013, 130 milliards de dollars avaient été effacés des marchés boursiers en quelques minutes en raison d’un faux tweet soi-disant provenant du compte d’Associated Press et assurant que Barack Obama avait été blessé par une explosion…

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