De la concertation à la belge jusqu’à la tête de l’OIT

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” Si on est capable de négocier en Belgique, on en est capable dans le monde. ” C’est par ces termes que Luc Cortebeeck a commenté son élection à la présidence de l’Organisation internationale du travail (OIT), une agence des Nations unies chargée d’élaborer des normes pour un travail décent dans 185 pays.

Luc Cortebeeck, 67 ans, a marqué la vie socio-politique belge par sa longue carrière dans les sphères dirigeantes du syndicat chrétien. Il y est entré en 1972 et est devenu secrétaire général de l’aile flamande 10 ans plus tard. Il exercera enfin la présidence nationale de 1999 à 2011. ” C’est un homme avec qui on peut négocier en totale confiance, explique l’administrateur délégué de la FEB Pieter Timmermans, qui a conclu pas mal d’accords interprofessionnels avec lui. Luc Cortebeeck est quelqu’un qui veut vraiment que les choses bougent. Mais il sait aussi jusqu’où il peut aller. Il prévient ses troupes de l’avancée d’une discussion et nous savions donc que quand il disait OK, ça passerait. Ce n’est plus toujours le cas aujourd’hui. ”

Cette expérience est très utile dans les sphères internationales et particulièrement à l’Organisation internationale du travail, l’unique agence des Nations unies dans laquelle les partenaires sociaux sont officiellement représentés, à égalité avec les gouvernements. D’ordinaire, le politique dirige les débats. Mais là, il faut croire que l’Anversois a impressionné du monde puisqu’il a été élu à la présidence de l’organisation (ce n’est que la quatrième fois depuis 1919 que le poste échappe aux représentants des gouvernements). ” L’OIT a une grande estime pour la manière dont Luc Coortebeeck s’efforce de dégager systématiquement un consensus, confie son successeur à la tête de la CSC, Marc Leemans. Son élection traduit certainement aussi une reconnaissance à l’échelle mondiale de la concertation sociale, dont la Belgique et ses partenaires sociaux sont les principaux représentants. ”

Christophe De Caevel

“Il faudra trouver des solutions qui conviennent à tout le monde. Ce ne sera peut-être pas assez radical pour certains, mais c’est la manière qui permet d’aller le plus loin. ”

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