Cordes royales

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Pour la première fois, le violoncelle s’invite au Concours Reine Elisabeth.

La naissance en 1937 du Concours musical international Reine Elisabeth de Belgique, se fait au son du violon, instrument pratiqué par la reine concernée et l’instigateur de la compétition, Eugène Ysaÿe. Dès l’année suivante, le piano se pose comme alternance de choix. Cette dualité durera un demi-siècle puisque ce n’est qu’en 1988 que le CMIREB s’ouvre à une troisième voie, le chant lyrique. Trente ans plus tard, la décision d’intégrer un partenaire supplémentaire à l’événement n’est pas innocente : non seulement les concours Casals et Rostropovitch honorant le violoncelle ont tiré leur révérence, mais l’apport d’un quatrième instrument (la voix en est un) est apte à rafraîchir l’image de l’institution sans la décaler de sa mission première, à savoir la célébration du classique.

La musique contemporaine au sens strict n’est pas oubliée non plus puisque, cette année, l’imposé de la demi-finale est signé par la compositrice Annelies Van Parys, Brugeoise de 41 ans. Sinon, l’engouement pour le violoncelle 2017 semble évident, vu le nombre de candidatures déposées – 200 -, un volume comparable à celles introduites pour le piano et le violon. Si le jury est composé de 15 musiciens de renom, tels Gautier Capuçon et Mischa Maisky, il ne comprend pas la superstar internationale du genre, Yo-Yo Ma. Par contre, l’Américain d’origine chinoise, couvert de prix et de reconnaissances, propose Bach Trios (Nonesuch/Warner), album où le violoncelle fameux s’associe à la contrebasse d’Edgar Meyer et la mandoline de Chris Thile. Ce dernier, jeune virtuose d’un instrument rare en baroque, donne à cette interprétation à trois un cachet formidablement ludique et lumineux. Et peut-être même une vision moderne qui inspirera le futur vainqueur du CMIREB 2017.

Du 8 mai au 15 juin à Bozar et Flagey, www.cmireb.be

Par Philippe Cornet

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