Cinq technos pour un hôpital digital

© CUSL/Hugues Depasse

Examen en self-service

Le ” kiosque de soins ” est testé pour les consultations pré-opératoires chez l’anesthésiste. La machine mesure la tension, le rythme cardiaque et le poids du patient. Ces données et les réponses à un bref questionnaire-santé sont transmises au spécialiste, qui économise le temps d’un examen et peut se concentrer sur la consultation. A l’avenir, le système pourrait être élargi à d’autres spécialités et même remplacer une consultation si tous les paramètres sont dans le vert.

Attention, chute de patients

Des patients encore sous anesthésie sortent parfois de leur lit et font une mauvaise chute. Pour détecter ces incidents et réagir rapidement, l’hôpital teste un système de capteurs infrarouges qui mesurent les mouvements de la cage thoracique des personnes hospitalisées. Dans le cadre de la rénovation de l’hôpital (un projet de grande ampleur qui pèse 700 millions d’euros), ces capteurs pourraient être directement intégrés dans le plafond des chambres.

Des diabétiques suivis en ligne

Les Cliniques universitaires Saint-Luc ont noué un partenariat avec la start-up belge Vivi Doctor, qui développe une plateforme mettant en relation patients et médecins. L’hôpital utilise cette application pour assurer le suivi en ligne de patients diabétiques. Il ne s’agit pas d’une téléconsultation, actuellement interdite par l’ordre des médecins. Mais Vivi Doctor permet aux diabétiques de rester en contact avec leur spécialiste sans devoir se rendre systématiquement à l’hôpital. L’application sert aussi de plateforme d’échange sécurisée de données médicales entre personnels soignants de différentes institutions de soins.

Un GPS sur chaque bistouri

Bandages, ciseaux, pinces, fils, compresses… Un hôpital consomme une quantité invraisemblable de matériel jetable ou réutilisable. Rien qu’au bloc opératoire, le budget annuel consacré au matériel atteint 4 millions d’euros. Pour optimiser le trajet de cet équipement, améliorer la gestion des stocks et contrôler les coûts, les Cliniques universitaires Saint-Luc vont mettre en place un nouveau système de traçabilité. Actuellement, seuls les implants (vis, implants mammaires, etc.) sont équipés de puces RFID. A l’avenir, tout le matériel devrait être traçable électroniquement, et disposé dans une nouvelle zone de ” picking” de 600 m2, sorte d’entrepôt Amazon en miniature.

Des robots en salle d’op’

Ils ne sont pas prêts à remplacer les chirurgiens. Mais ils leur rendent de précieux services. ” On ne peut plus s’en passer “, confirme Xavier Banse, chirurgien orthopédique à Saint-Luc. Fabriqué sur le modèle des automates industriels, le robot Da Vinci (coût : 2,4 millions à l’achat et 1.500 à 2.000 euros de matériel par intervention) permet au chirurgien d’atteindre des endroits du corps humain très difficiles d’accès, et de manoeuvrer avec des gestes plus fins et plus sûrs. Quant au robot d’imagerie médicale Zeego de Siemens (1,1 million d’euros), il offre une visualisation très précise en trois dimensions du corps humain, ce qui permet notamment à l’équipe médicale de contrôler en temps réel le bon déroulement de l’opération.

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