Cinq millions pour revaloriser l’enseignement technique

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Alors que l’industrie réclame en permanence du personnel qualifié, jamais le nombre de jeunes s’engageant dans une filière technique dès le secondaire n’a été aussi bas. En 20 ans, il a baissé d’un quart.

Comment rendre l’enseignement technique plus attrayant ? La question, latente depuis de nombreuses années, revient en force avec des chiffres alarmants. Comptant près de 60.000 élèves il y a 20 ans, les filières qui conduisent aux métiers de l’automobile, du bois, de l’électricité, du textile, de la mécanique ou de la climatisation n’ont séduit que 44.194 jeunes en 2016, avec pour résultat logique moins de subsides et donc, moins d’investissements et un matériel souvent dépassé.

Conscient du problème, le gouvernement flamand vient de débloquer 5 millions d’euros pour moderniser les structures et rafraîchir l’image d’un enseignement technique qui en a bien besoin. Mais cela suffira-t-il ? Entré dans la politique après être passé par l’enseignement, le CD&V Jos De Meyer, à l’origine de la publication de ces chiffres, en doute. Au lieu d’un one shot, il réclame des mesures récurrentes et structurelles, à commencer par une modernisation du matériel ainsi qu’une attention accrue portée tant aux nouvelles technologies qu’aux techniques d’enseignement virtuelles, en matière de soudure par exemple. Jouer la carte de la modernité est, selon l’élu ouest-flandrien, le seul moyen de convaincre des parents qui ont – à juste titre, estime-t-il – une image négative de l’enseignement technique.

Un effort devrait également être fait pour féminiser ce type d’enseignement, qui n’attire que 2,26 % de filles. Le gouvernement avait déjà essayé de le faire dans les filières STEM (science, technology, engineering, mathematics) mais sans grand succès jusqu’à présent.

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