Bruselas flamenco festival

Luisa Palicio © JAVIER CARO

Trois jours de festival principalement à Bozar, présentent le meilleur du style andalou, y compris celui de chez nous.

Ce jeudi 2 mars à 20 h, le premier concert de ce mini-festival bruxellois occupe l’Eglise Notre-Dame du Sablon avec des saetas, chants chrétiens d’Andalousie typiques de la Semaine Sainte : la voix d’un santero mène a capella des hymnes lyriques auxquels le public répond, selon la tradition, par des murmures d’approbation.

Le vendredi 3, Bozar présente Eva Yerbabuena dans la salle Henri Le Boeuf : cette danseuse née à Francfort en 1970, incarne au plus près le rite codé de la chorégraphie flamenca, notamment par un virevoltant ballet de talons à claquettes.

Le samedi 4, après la projection à 17 h d’un documentaire sur Matilde Coral – héroïne vocale de l’école sévillane – toujours au Palais des Beaux-Arts, on découvre en fin d’après-midi les palos (chansons) d’Esteban Murillo. Andalou de Belgique, accompagné par le luth virtuose de Karim Baggili, ce jeune homme explore la tradition dans un esprit mondialiste qui recueille aussi les émotions moyen-orientales. C’est sophistiqué et puissant, pas si loin de l’énergie rock. Comme la prestation à 20 h de Luisa Palicio qui incarne pourtant l’ultra-classicisme flamenco, emporté par une robe taillée dans le rouge vif, vêtement autant que décor de narration.

On glisse vers la guitare en clôture du samedi vers 22 h où Gerardo Nunez incarnera le meilleur de la six cordes depuis la mort du maître Paco de Lucia il y a trois ans au Mexique. En version puriste, donc acoustique, ce flamenco-là se présente en quintet avec une section rythmique qui a la particularité du genre : pas de batterie mais un cajon, caisse de résonance ayant la forme d’une enceinte de sono et se jouant entre les jambes comme un djembé, doté d’un son mat et puissant.

Du 2 au 4 mars, www.bozar.be

Par Philippe Cornet

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