Bruges temporairement privé de stade

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Quand deux magnats de l’immobilier vident publiquement leur querelle, c’est tout le football qui trinque. Marc Coucke, futur patron d’Anderlecht, s’efforce de jouer les médiateurs.

Il est intolérable que des parcelles puissent être expropriées pour le bénéfice exclusif d’une entreprise privée, en l’occurrence le Club de Bruges, argumente la société Ghelamco dans le recours qu’elle vient d’introduire contre le Plan régional d’aménagement du territoire (GRUP), approuvé par le gouvernement flamand en septembre dernier. Ce plan doit permettre la construction à l’horizon 2022 d’un nouveau stade de football destiné aux blauw en zwart .

Ghelamco s’est en effet porté acquéreur – en 2011 selon Paul Gheysens, au début de l’année dernière selon les vendeurs – de 4,5 hectares sur les 150 que doit recouvrir le nouveau stade et ses annexes. Le Conseil d’Etat devant se prononcer, les travaux s’en trouveront bien évidemment retardés. Renaat Landuyt, bourgmestre de Bruges, voit dans ce recours introduit la veille de l’échéance un blocage de l’expansion économique locale. Les initiés y voient plutôt la poursuite d’un combat de chefs qui a commencé avec le projet de construction à Bruxelles d’un stade national. Ghelamco avait en effet réussi à fédérer les autorités locales autour d’un futur Eurostadion mais c’était compter sans Bart Verhaeghe, fondateur d’Uplace que Paul Gheysens, par ailleurs président du Royal Antwerp FC, soupçonne d’avoir saboté le projet en coulisses.

Dans l’espoir de tempérer cette bataille d’ego, Marc Coucke s’est entremis, appelant via Twitter les protagonistes à soutenir mutuellement leurs projets. Mais sera-t-il entendu ?

Pour Paul Gheysens, Marc Coucke reste avant tout celui qui vient de lui souffler le contrôle du Sporting d’Anderlecht.

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