Bozar s’africanise

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Professeur au King’s College de Londres, Paul Gilroy a travaillé le concept de ” Black Atlantic ” dans un ouvrage du même titre paru en 1993 : celui-ci marque un tournant dans l’étude des diasporas, défendant le concept de cultures non plus ethniques mais transnationales. Une modernité que Bozar décline en version artistique via un festival ambitieux où les interrogations du corps côtoient logiquement celles de la pensée. Au plaisir musical incarné par la slameuse Lisette Lombé, le rappeur congolais Badi, la pop soul soignée de Bai Kamara Jr ou les célèbres ambianceurs de Magic System, le festival Afropolitan ajoute workshops, débats, performances et cinéma. On pourra y voir, entre autres, Whose Streets, imposant documentaire américain partant de la mort d’un ado de Saint-Louis tué par la police, pour questionner les tensions raciales d’un pays qui a mal à son histoire. Autre choix, Daughters Of The Dust de Julie Dash, premier long métrage de fiction d’une réalisatrice afro-américaine qui a bénéficié d’une sortie en salles aux Etats-Unis, en 1991. Et last but not least, on pourra mesurer les ambitions cinématographiques du Belgo-Congolais Baloji qui présente Kaniama Show, son premier court métrage de fiction.

Du 23 au 25 février, www.bozar.be

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