Boris Cyrulnik à Bruxelles

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Institution depuis 1931, les Grandes conférences catholiques ont pour habitude d’inviter des pointures et Boris Cyrulnik (1937) en est définitivement une. Habitué des conférences belges – il était à Liège au printemps 2016 -, ce neuropsychiatre, éthologue et psychanalyste français, est un scientifique de haut vol qui n’hésite pas à mêler humour et audaces théoriques, parole douce et idées fortes. A Bruxelles ce 20 novembre, le thème proposé, Art et résilience, se loge en plein dans la zone de prospection naturelle de Boris Cyrulnik : s’il n’a pas inventé ce second terme – la reconstruction après un trauma majeur – il l’a repris du Britannique John Bowlby, pour en développer les méandres et attitudes, notamment en observant les survivants de camps de concentration ou les enfants de rues d’Amérique latine. Participant également à des outils sociétaux ou économiques, comme la Commission Attali consacrée aux freins de la croissance, instaurée en 2007 par Nicolas Sarkozy. L’intérêt de la parole de Cyrulnik est d’emprunter plusieurs outils d’analyse de la condition humaine qui ne se fréquentent pas forcément, avec un sens impressionnant de la liberté sémantique. Et une bibliographie fournie depuis la parution de Mémoire de singe et parole d’homme en 1983 au tout récent Psychothérapie de Dieu.

Le 20 novembre au Square-Brussels Meeting Centre, www.grandesconferences.be

Par Philippe Cornet

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