Blokker va réduire d’un tiers son parc de magasins

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On attendait sous peu les conclusions de cette ” analyse approfondie des perspectives d’avenir des différents magasins de Blokker en Belgique “. Elles sont tombées mardi. La chaîne du groupe néerlandais Blokker Holding a annoncé son intention de fermer 69 magasins sur 190 chez nous. Des fermetures qui pourraient conduire à la perte de 302 emplois (260 CDI et 42 CDD). ” C’est un tsunami social ! ” : Anne-Marie Diercks, secrétaire permanente à la CNE, n’a pas d’autre expression pour qualifier la situation. ” La direction nous expliquait que le but n’était pas de fermer des magasins, mais bien de les améliorer, voire d’en déplacer certains “, explique-t-elle.

Certes, le groupe est en train de moderniser complètement ses points de vente, de revoir son assortiment et d’appuyer sur l’accélérateur en matière d’omnicanal. Mais ces efforts s’effectueront donc sur un parc de magasins réduit. Dans l’article que nous consacrions récemment à l’évolution des magasins ” home et déco ” Casa et Blokker (” Casa, Blokker : la fin d’un modèle “, Trends-Tendances du 26/01), une source bien informée nous l’affirmait : vu le contexte extrêmement difficile, une réduction du nombre de points de vente semblait inéluctable.

” Attaqué par le low-end retail (Action, Flying Tiger, Trafic, etc.) et l’e-commerce, Blokker avait deux solutions, avance Pierre-Alexandre Billiet, professeur de retail management à Solvay (ULB). Soit le groupe réinvestissait complètement dans un nouveau concept, soit il coupait dans les coûts pour stopper l’hémorragie et redémarrer sur des bases saines. ” Et d’hémorragie, il en est bien question. Au cours des cinq dernières années, le chiffre d’affaires de Blokker en Belgique a baissé de 20 % pour atteindre une perte opérationnelle de 15 millions d’euros en 2015 et de 18 millions en 2016.

JÉRÉMIE LEMPEREUR

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