Au volant d’une Cobra

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La Cobra d’origine a été produite à un peu moins de 1.000 unités entre 1962 et 1969. Des exemplaires rares, donc pratiquement introuvables et extrêmement chers. Les plus beaux modèles dépassent allègrement le million d’euros ! Mais le mythe a survécu et la Cobra est sans doute devenue la voiture la plus copiée de l’histoire automobile. Certaines répliques sont brouillonnes, mais d’autres sont très fidèles au modèle originel. La firme Shelby produit notamment elle-même depuis le début des années 1990 des répliques de sa Cobra (www.shelbyamerican.com). Le constructeur ERA (www.erareplicas.com) propose lui aussi des répliques très fidèles et extrêmement bien finies de la Cobra. C’est un de ces modèles que nous avons pu tester. Il s’agit d’une réplique de la version de compétition (mais homologuée pour la route) 289 FIA. La carrosserie en fibre de verre est montée sur un châssis tubulaire en acier. Esthétiquement, on note les prises d’air agrandies et l’arceau de sécurité, typiques des Cobra de compétition. L’accès à bord n’est pas aisé : il faut glisser les jambes sous l’imposant volant. De solides harnais agrafent les passagers aux sièges en cuir et l’habitacle de cette version compétition se placarde entièrement d’aluminium. Un tour de clé et le V8 s’ébroue. Il s’agit d’un bloc Ford Racing de 2014, alimenté par un carburateur Holley. Ce moteur affiche une cylindrée de 363 ci (5,9 litres) et développe 500 ch SAE ! Il crache ses gaz dans des échappements latéraux qui courent le long des portes. Le ralenti est détonant et chaque coup de gaz fait trembler la caisse dans un râle puissant. La commande de boîte (une unité Tremec moderne à 5 rapports) demande de la poigne, mais elle est particulièrement bien guidée. Dès les premiers mètres, on prend conscience de la fougue du moteur, qui catapulte littéralement l’engin, lequel n’accuse qu’un peu plus d’une tonne à la pesée. Il faut aller chercher les freins d’un bon coup de pied, mais les disques (montés ici in board, comme sur la Jaguar Type E et le tout premier prototype de la Cobra) ralentissent énergiquement la bête. La direction est dure, mais pas exagérément, malgré les grosses gommes GoodYear (répliques d’époque), montées sur des jantes de 15 pouces. Ces pneus très larges, associés au châssis à quatre roues indépendantes, offrent un grip généreux en courbe. Mais il est bien sûr très facile de faire fumer le train arrière, vu la puissance débordante. Une conduite virile, mais addictive, d’autant que le châssis de cette reproduction est plus rigide et mieux guidé que celui des modèles d’origine ! Au fait, si ça vous tente, le modèle illustré ici, immatriculé en Belgique comme ancêtre et en état impeccable, est à vendre (infos via ac.cobra.era@gmail.com).

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