Argent frais sur scène

"Spam", au Théâtre de Liège. © PG

Séduit par les performances du tax shelter dans l’industrie audiovisuelle, le gouvernement Michel a décidé, il y a deux ans, d’élargir l’usage de cet incitant fiscal aux arts de la scène. Le temps de mettre cette mesure en pratique dans l’univers du théâtre, de la danse et de l’opéra, l’heure du bilan a enfin sonné après une première année d’activité quasi complète sur les planches du royaume. Ainsi, selon le SPF Finances, le tax shelter a permis de lever, en 2017, près de 26 millions d’euros pour les arts de la scène. Certes, c’est moins que les 150 millions investis en moyenne chaque année par les entreprises dans le cinéma et les oeuvres audiovisuelles avec ce système, mais c’est un début franchement prometteur pour le monde du spectacle vivant.

Chez BNP Paribas Fortis Film Finance, filiale de la banque dédiée au tax shelter, on note, par exemple, le même genre de rapport (de 1 à 5,5) avec 4 millions de fonds levés l’année dernière pour les arts de la scène, contre 22 millions pour les oeuvres audiovisuelles. Du côté d’ING, qui travaille en étroite collaboration avec la société Taxshelter.be, les projets scéniques ont cependant davantage capté l’attention des investisseurs puisque, sur les 16 millions récoltés en 2017, un quart a été consacré au financement de spectacles de danse et de théâtre, soit 4 millions d’euros, contre 12 millions injectés dans le cinéma et les séries télé.

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