3 questions

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Gilles Dal, chroniqueur et scénariste

Votre première pièce de théâtre, ” Tout va très bien “, s’inspire de la maladie grave de votre fils, sujet inhabituel pour le Théâtre de la Toison d’Or…

Mon fils Raphaël a été diagnostiqué d’un cancer en juin 2013, il allait avoir neuf ans. S’en sont suivis chimio, amputation du pied, traitements, et puis rechute en décembre 2015. Là, le protocole était moins clair, les médecins pas forcément d’accord entre eux. Delphine, mon ex-femme, a réalisé que les progrès en cancer ne touchent pas vraiment les enfants parce que ceux-ci ne représentent que 1 % des malades, donc un marché négligeable pour l’industrie pharmaceutique.

Comment arrive-t-on à écrire sur un tel sujet ?

Au départ, on a contacté le TTO avec l’idée d’organiser une soirée de support à la fondation que l’on avait créée : Nathalie Uffner m’a plutôt suggéré d’écrire sur le sujet. Je suis historien de formation, c’était une toute nouvelle expérience mais je l’ai fait en essayant, malgré tout, de voir les aspects décalés de la situation, les gaffes et les maladresses, la gêne en l’absence de codes sociaux face au cancer d’un enfant. Avec certains scènes sérieuses pour densifier le récit. Sachant que le but n’est pas de tourner quoi que ce soit en dérision

Votre fils a-t-il vu la pièce ?

Oui. Raphaël n’a rien appris mais je trouve qu’il est beaucoup plus relax et serein, se rendant compte que ce qu’il a vécu, n’était pas commun. On ne voit pas son personnage dans la pièce, hormis à la fin en hologramme. Seuls les adultes face à leurs interrogations sont mis en scène.

” Tout va très bien ” au Théâtre de la Toison d’Or jusqu’au 24 février, www.ttotheatre.com

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