3 questions à

© PH. Cornet

Jérôme Mardaga, chanteur, auteur, compositeur

Exit le pseudo Jeronimo. Vous reprenez votre vrai nom pour votre nouvel album ” Raid aérien “. Pourquoi ?

C’est un peu la vie de musicien qui décide de cela, le parcours fait de traversées de paysages et de pays différents. Ici, je délaisse le couplet/refrain parce qu’il ne correspond pas à mes envies du moment qui sont plutôt d’exploser le format. Cela me rassure d’aller vers des choses différentes et étrangères, révélant davantage que les recettes habituelles.

Vous vous perdez volontiers dans des digressions instrumentales : une source de volupté ?

A fond ! C’est l’une des choses primaires et fondamentales de ” Raid aérien ” : la musique devient un vecteur d’immersion, un truc à 360 degrés, donnant l’impression d’avoir une vie et un mouvement propres à elle, sans que le chant ne prenne la main pour une visite guidée. Souvent, la chanson française use trop des mêmes mots et des mêmes scénarios. Dans mon cas, c’est le stéréotype du lover tourmenté que j’assume ( sourire). Ici, je laisse de la place à l’auditeur pour imaginer tout ce que l’on ne lui raconte pas.

Ceci dit, on ne baigne pas exactement dans un bonheur béat…

L’anxiété, l’inquiétude, l’angoisse sont à l’avant-plan dans ce disque mais je crois que son sujet principal est la violence latente : être devant une roue implacable, une espèce d’obscurité… C’est ce que l’on présente en concert à trois, en formule basse-batterie-guitare, avec des projections tout du long pendant une heure et quart pratiquement ininterrompue.

En concert le 24 juin à La Fête de la Musique à Izel et le 20 juillet aux Francofolies de Spa

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