3 questions à Nathalie Lévy

© ph. cornet

L’expo est à la fois scientifique et artistique, pour quelle finalité ?

L’ULB, partenaire de la VUB et du Bozar pour l’expo, voulait célébrer la diversité et a pensé au handicap secouru par les nouveautés technologiques. On a voulu y rajouter un supplément d’âme en montrant comment s’exprime la créativité avec et via les personnes handicapées. Par exemple, dans les photos du Franco-Slovène Evgen Bavcar qui a perdu progressivement la vue suite à des accidents de jeunesse : devenu aveugle, il continue à faire des images.

On découvre de formidables documents du début 20e siècle du musée gantois du Dr Guislain, mais aussi les toutes nouvelles et impressionnantes technologies 3D…

On s’est intéressé au phénomène d’appropriation qui consiste à s’emparer d’un problème médical pour en faire autre chose, comme ArtLimb ” où les prothèses sont fabriquées par des artistes pour des gens qui désirent un outil à leur image, comme cette jeune femme dont le bras recréé évoque une sorte de membre végétal. Sans trucage, voilà une parfaite application de l’art technologique sur le corps.

Une esthétique médicalo-artistique est donc en pleine croissance ?

Oui, une imagerie médicale peut être maintenant détournée dans une proposition 3D où un cerveau devient un organe en volume. C’est aussi une manière de rappeler la finitude humaine, un clin d’oeil à l’époque des vanités . On note que le progrès de la médecine permet aussi d’individualiser les traitements, comme cette chaise roulante personnalisée, tout à fait design.

Jusqu’au 26 août au Bozar. www.bozar.be

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