3 questions à Daniel Sotiaux

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fondateur du label belge Igloo Records

Igloo fête ses 40 ans : quelle idée a présidé à sa création en 1978 ?

Défendre les artistes de la Communauté française qui, à l’époque, n’étaient pas repris par l’industrie et le commerce. Et avoir des supports disques de qualité correctement distribués.

Essentiellement du jazz ?

Notre première sortie a été le disque de poésie de Jean-Paul Ganty qui avait envie de récitation : cela s’est décidé sur un coup de tête une nuit (…) Mais de fait, le jazz va être très présent dans le catalogue d’Igloo. D’abord avec la génération du guitariste Philip Catherine ou du saxophoniste Jacques Pelzer, et puis celle de tous ces musiciens qui vont souvent étudier aux Etats-Unis, comme Eric Legnini, Pierre Van Dormael ( le frère de Jaco, Ndlr) ou Pierre Vaiana. Jusqu’aux talents actuels comme le batteur-compositeur Antoine Pierre et son projet Urbex.

Quel peut être l’objectif d’un label indépendant comme le vôtre en 2018 ?

Construire une économie valable et viable, multiplier les supports, les dématérialiser et puis trouver de nouvelles sources de financement, par exemple les droits de synchro liés à l’exploitation des musiques dans les films. L’objectif de notre ASBL est de réaliser un chiffre d’affaires de 400.000 euros par an, subsidié à hauteur de moitié par les pouvoirs publics. Et que l’ensemble de nos productions – 457 disques – soit disponible en téléchargement ou physiquement. Nous en sommes à peu près à 60 %. Il faut garder ce patrimoine musical et la célébration des 40 ans d’Igloo se poursuivra jusqu’en 2019, en Belgique comme à l’étranger.

Concerts le 15 novembre à La Louvière, les 22, 27 et 29 novembre à Paris, le 17 mars à Louvain. www.igloorecords.be

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