Licenciements au casino de Chaudfontaine: le patron accuse la loi anti-tabac

(Belga) L’administrateur-délégué de Belcasinos, Jacques Frojman, explique les licenciements au casino de Chaudfontaine par des difficultés économiques provoquées par l’interdiction de fumer. Le groupe a supprimé 70 emplois dans ses 4 établissements depuis 18 mois.

Pour Jacques Frojman, administrateur-délégué de Belcasionos (la filiale belge du groupe français Partouche), l’avenir des casinos est morose. “On va vers la fin des jeux de table”, estime-t-il. En cause: la loi anti-tabac, en vigueur depuis 2011, qui aurait provoqué une baisse de fréquentation de 30 à 40%. Un contexte qui l’a contraint à licencier lundi 7 travailleurs du casino de Chaudfontaine. “Je comprends leur colère, c’est dramatique. Mais la situation est critique pour tous les casinos belges.” Il ajoute avoir licencié 70 personnes depuis 18 mois dans les 4 implantations du groupe (Dinant, Ostende, Chaudfontaine et Knokke). “Les syndicats critiquent, mais lorsque j’avais besoin d’eux pour faire basculer cette loi ridicule, il n’y avait personne.” Jacques Frojman conteste les chiffres publiés par la Banque nationale pour le casino de Chaudfontaine (bénéfice de 1.466 euros en 2012 et de 13.684 euros en 2011) mais avance une perte de 27.000 euros en 2011, 1 million d’euros en 2012 et 900.000 euros pour les 9 premiers mois de 2013. Pour maintenir l’activité, le patron a installé des machines à sous dans les espaces fumeurs, considérant que ce n’est pas interdit par la loi. Le ministère de la Santé a intenté une action en justice. “J’ai perdu en première instance il y a 2 semaines. Mais j’ai fait appel. Si nous ne pouvons pas maintenir la croissance pour les machines à sous, ce sera la fin des casinos.” (Belga)

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