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Les valeurs refuge s’arrachent à prix d’or

Face au chaos boursier, face à la crise de la dette en Europe et aux Etats-Unis, face au risque de baisse de la croissance mondiale, toutes les valeurs sont en recul ou jouent au yo yo avec les nerfs des investisseurs : que ce soit l’euro, le dollar, les actions ou les obligations, tous ces actifs sont aujourd’hui en baisse, voire parfois en chute libre.

Quand je dis “tous les actifs”, c’est un abus de langage puisque le franc suisse, l’or et les obligations allemandes se portent bien et ce sont d’ailleurs aujourd’hui les 3 grandes valeurs refuge qui s’arrachent à prix d’or.

Le franc suisse, tout d’abord. S’il a grimpé de 40% par rapport à l’euro depuis la crise grecque, c’est parce que la Suisse fait figure de havre de paix. Le chômage y est d’à peine 3%, l’économie suisse reste solide et ses grandes entreprises continuent d’exporter malgré la hausse folle du franc suisse ! A priori, comme les inquiétudes économiques mondiales ne risquent pas de s’évaporer d’ici quelques semaines, les experts pensent que le franc suisse va rester pour quelque temps encore une valeur refuge.

Le métal jaune est la deuxième valeur refuge des investisseurs inquiets, c’est la peur du chaos qui lui permet aujourd’hui de dépasser les 1750 dollars l’once, soit un nouveau record. L’inconvénient du métal jaune, c’est qu’il ne distribue pas d’intérêt ni aucun dividende, et donc tout son attrait réside dans la plus-value qu’il peut apporter à son détenteur. Aujourd’hui, la question, est la suivante : est-il trop tard pour acheter de l’or ou pas ? Les experts sont divisés sur la question, vous en trouverez autant à vous décourager à acheter de l’or, que d’autres qui vous expliqueront que l’or a encore de beaux jours devant lui.

Quant aux obligations allemandes, troisième valeur refuge du moment, tout le monde en achète alors qu’elles ne rapportent que du 2,40% soit moins que l’inflation. Mais bon, ce placement, tout comme les livrets d’épargne en Belgique, ne sont pas recherchés pour leur rendement, rendement qui est négatif si l’on tient compte de l’inflation. Si les obligations allemandes ont à ce point la cote, c’est pour leur sécurité. En période de chaos, l’investisseur fait passer la sécurité avant le rendement et c’est ce qui explique qu’aujourd’hui encore, les Belges ont déposé 218 milliards d’euros sur leur livret d’épargne, uniquement pour profiter de la garantie de l’Etat belge sur les dépôts à raison de 100.000 euros en cas de faillite d’une institution. Pour cette garantie, le Belge est prêt à sacrifier le rendement.

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