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Les espoirs des majors du disque sont-ils réalistes ?

La presse n’est pas seule à souffrir de l’Internet : la musique en pâtit depuis plus longtemps encore. Selon les dernières statistiques mondiales, les ventes mondiales de musique se sont élevées à environ 16 milliards de dollars en 2009, soit une baisse de 30 % par rapport à 2004.

La presse n’est pas seule à souffrir de l’Internet : la musique en pâtit depuis plus longtemps encore. Selon les dernières statistiques mondiales, les ventes mondiales de musique se sont élevées à environ 16 milliards de dollars en 2009, soit une baisse de 30 % par rapport à 2004. Le marché de la musique est en déclin pour la dixième année consécutive ! Voici la preuve, hélas, que les ventes de musique en ligne ne compensent absolument pas les ventes physiques de CD.

Le plus étonnant, dans tout cela, c’est qu’après avoir eu peur de la musique numérique – en clair, du téléchargement illégal – la plupart des majors espéraient que le numérique deviendrait à la longue leur allié. Pour les unes, le numérique permettrait de diminuer le nombre d’intermédiaires et les frais logistiques. Pour les autres, il représenterait une nouvelle manne financière et, surtout, l’occasion de se rapprocher du consommateur et de mieux relier l’artiste à ses fans.

Ces beaux rêves sont largement partis en fumée. La croissance de la musique on-line a eu lieu, c’est vrai, mais pas au point de compenser les pertes de ventes physiques de CD. Le taux de piratage, estimé à 90 % des fichiers musicaux échangés en ligne, n’a pas changé. Au contraire, ce piratage s’opère désormais avec de nouvelles méthodes ! En outre, les concerts, supposés compenser une partie du déclin des ventes physiques de CD, sont en train de s’essouffler.

L’industrie musicale n’a donc plus qu’un espoir : que le législateur ne la laisse pas tomber… Des pays comme la Corée du Sud, Taiwan et la Suède ont connu un rebond des ventes de disques après avoir adopté des lois anti-piratage. En attendant le jour béni – du moins, dans le chef de l’industrie – où d’autres pays suivront le chemin de la répression, cette même industrie a dû réduire ses investissements à destination des artistes locaux.

Comme quoi l’Internet, s’il redonne du pouvoir d’achat aux jeunes en leur évitant d’aller à la Fnac et chez Media Markt, tue la création et donc la poule aux oeufs d’or.

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