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Les divorces, un indice de bonne santé économique ?

Il paraît qu’il faut être mobile aujourd’hui. C’est même devenu une sorte de culte de notre société. Pourtant, cette mobilité a clairement un impact sur nos vies privées et professionnelles.

Il paraît qu’il faut être mobile aujourd’hui. C’est même devenu une sorte de culte de notre société. Pourtant, cette mobilité a clairement un impact sur nos vies privées et professionnelles. Prenons le cas des Etats-Unis. Les avocats se frottent à nouveau les mains. En effet, le marché des divorces s’est réveillé après deux années de torpeur. Les Américains ont recommencé à divorcer vers la fin de 2010, alors que le nombre de divorces avait chuté de 24 % en 2008. La chute a même atteint 57 % en 2009.

Que faut-il conclure de ce regain de séparations ? Pour Le Figaro, la réponse est simple : ce mouvement exprime la meilleure santé économique des Etats-Unis. Si les Américains osent à nouveau se séparer, c’est qu’ils se sentent assez solides pour affronter une opération financièrement coûteuse. Les Etats-Unis retrouvent en quelque sorte leur fameuse flexibilité, que ce soit dans les moeurs… ou en matière de contrat de travail.

Là encore, c’est Le Figaro qui constate qu’aux Etats-Unis, la norme est de changer 10 fois d’employeur dans une vie. Beaucoup plus qu’en Europe : chez nous, le sociologue français Jean Viard pense que nous serions devenus plus mobiles dans notre vie privée que dans notre vie professionnelle. En France, par exemple, les couples se défont après sept années de vie commune, alors qu’ils restent plus de 12 ans chez le même employeur. Autrement dit, le culte de la mobilité fait plus de ravage sur le plan privé que sur le plan professionnel.

Cet hymne à la mobilité s’exprime aussi en matière d’argent. Autrefois, certains n’hésitaient pas à dire, avec une pointe d’ironie, qu’il était plus facile de changer de conjoint que de banque. Ce n’est plus le cas car les freins aux changements de banque sont moindres qu’hier. De même, la mobilité accrue de nos concitoyens en matière de transport a également un coût caché : celui de renchérir le prix de l’immobilier dans la périphérie des grandes villes. Comme quoi, en matière de “métro, boulot et dodo”, le culte de la mobilité fait parfois des ravages insoupçonnés.

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